▷ Du Baden Airpark au Technik Museum Sinsheim

Publié le 24/07/2023, Sinsheim

20 ans de Transport Concorde F-BVFB

par Technik Museum Sinsheim Speyer

Cela fait 20 ans qu’un Concorde est arrivé au Technik Museum Sinsheim. Auparavant, l’avion emblématique a effectué une tournée de deux jours sur un ponton flottant et une remorque surbaissée. Aujourd’hui, il se dresse sur le toit du musée, directement derrière le Tupolev Tu-144, qui a été érigé en 2001, et attire chaque année des milliers de visiteurs au Technik Museum Sinsheim. C’est le seul endroit au monde où vous pourrez découvrir côte à côte et en position de décollage le seul avion supersonique de passagers produit en série.

Après l’arrêt par Air France des vols supersoniques en avril 2003, certains appareils devraient être préservés. Le 27 mai 2003, le Technik Museum Sinsheim a remporté le contrat pour un euro symbolique. Un Concorde 207, numéro de série 100-007, numéro d’immatriculation F-BVFB, Fox Bravo en abrégé, est arrivé dans le Kraichgau. Le fait que l’association du musée ait auparavant transporté un Tupolev Tu-144 et un Boeing 747 et les ait hissés sur le toit du musée à Sinsheim et sur des échasses à Speyer aura eu une influence positive sur la décision en France. Puis tout s’enchaîne très vite : le 24 juin 2023, l’engin, au complet avec invités d’honneur, décolle pour son dernier vol supersonique. De Paris, il est parti sur l’Atlantique, où le pilote Jean-Louis Chatelain a effectué une boucle supersonique et a commencé son vol de retour vers Baden-Airpark à l’aéroport de Karlsruhe/Baden-Baden. Là, des dizaines de milliers attendaient le spectacle unique : le dernier atterrissage du Concorde F-BVFB.

Le personnel de l’atelier du musée a immédiatement commencé à préparer l’ancienne reine des cieux pour le transport. Avec l’aide des spécialistes d’Air France, ils déposent les moteurs et déposent les bouts d’ailes et l’empennage. Le plus grand défi était la largeur extrême de l’avion. Malgré le démontage des bouts d’ailes, il restait près de 15 m. Il ne pouvait donc être transporté que sur une surbaissée spéciale basculante. Sinon le Concorde n’aurait pas pu passer sous le pont de l’autoroute juste avant le musée. Le 18 juillet 2003, ce qui était autrefois l’avion de passagers le plus rapide au monde s’est rendu sur une remorque surbaissée jusqu’à la rampe de l’OTAN sur le Rhin près de Söllingen, où il a glissé sur un ponton de fret et est parti en direction de Speyer. Le lendemain, le 19 juillet 2003, l’association est de nouveau descendue dans la rue. Le transport sur l’autoroute fermée vers le Technik Museum Sinsheim, à 50 km, ne pouvait avoir lieu que la nuit – vitesse moyenne : 5 km/h. Les feux de signalisation et les panneaux de signalisation devaient faire place aux transports, après tout, la Concorde était 10 cm plus haute que le pont le plus bas et 2,5 m plus large que l’autoroute. Au final, l’équipe a parcouru près de 15 km en contresens sur l’A6 fermée. Cela n’a été possible qu’avec le soutien des autorités et de la police. Le dimanche 20 juillet 2003, vers six heures, l’entourage se tenait devant le musée. Le Concorde a ensuite flotté de la remorque surbaissée sur le terrain du musée.

L’arrivée et le transport de la Grande Dame ont été assistés par une foule nombreuse. Cette action d’il y a 20 ans montre que même les plus grands défis peuvent être surmontés lorsque la planification et l’improvisation, la connaissance et le travail d’équipe se rejoignent. L’avion désaffecté a finalement trouvé sa place sur le toit du musée, où il est encore admiré aujourd’hui comme un témoignage impressionnant de l’histoire de l’aviation. L’équipe du musée et ses supporters seront bientôt confrontés à un défi encore plus grand : un sous-marin de 500 tonnes sera transporté de Spire à Sinsheim par voie fluviale et routière. Cependant, il ne suffit pas ici que l’exposition de près de 50 m de large soit transportée sur un camion à benne basculante. Le sous-marin de 9 m de haut doit être manœuvré sous le Vieux Pont à Heidelberg et pour cela il doit être tourné de 90 degrés. Les préparatifs sont en cours…

Nihel Beranger

“Coffee addict. Lifelong alcohol fanatic. Typical travel expert. Prone to bouts of apathy. Internet pioneer.”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *