L’incident de mercredi a déclenché une nouvelle crise politique dans les relations entre la Grande-Bretagne et la France, qui s’accusent mutuellement de ne pas faire assez pour dissuader les migrants d’emprunter une voie dangereuse.

La France a initialement invité le ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel, à la réunion, mais vendredi, elle a annulé son invitation. Elle a répondu à une lettre dans laquelle le Premier ministre britannique Boris Johnson appelait la France à accepter les migrants qui traverseraient la Manche pour entrer au Royaume-Uni. Paris rejette une telle démarche.

Patel a déclaré que la Grande-Bretagne ne pouvait pas résoudre seule le problème de la migration. « Nous devons faire plus en Europe pour prendre nos responsabilités et travailler ensemble en cas de crise », a-t-elle déclaré. Dans la semaine à venir, il souhaite négocier avec les homologues européens pour régler la situation en Manche.

Darmanin a déclaré que la France souhaitait travailler avec ses homologues britanniques pour lutter contre l’immigration illégale, mais a déclaré que Londres devait prendre sa part de responsabilité et mieux prévenir l’emploi illégal de migrants.

La réunion de Calais s’est également déroulée en présence de représentants de l’organisation policière Europol, de l’agence européenne des frontières Frontex et de représentants de la Commission européenne. Selon le vice-ministre allemand de l’Intérieur Stephan Mayer, il est urgent de conclure un accord entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne sur les migrations.