Le législateur français a approuvé ce jeudi (18.18.2021) un projet de loi pour « lutte contre la maltraitance animale », qui interdit la vente de bébés chiens et chats dans les animaleries et qui limitera progressivement la présence d’animaux sauvages dans les cirques.
Les animaux de compagnie ne sont « ni des jouets, ni des biens, ni des produits de consommation », selon le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, qui a célébré sur Twitter « une avancée importante » dans la lutte contre l’abandon de ces animaux. Un Français sur deux possède un animal de compagnie, mais environ 100 000 animaux sont abandonnés chaque année. La proposition approuvée ce jeudi par le Sénat, après l’approbation du Parlement, durcit ainsi les sanctions en cas de mauvais traitements ou d’abandon.
Le fait de tuer volontairement un animal de compagnie sera considéré comme un crime et non comme un simple délit. Les personnes reconnues coupables de mauvais traitements doivent suivre un cours de sensibilisation. Pour éviter les achats impulsifs, les futurs propriétaires des animaux doivent obtenir un « certificat d’engagement et de connaissance ». La Fondation Brigitte Bardot, l’une des associations les plus mobilisées pour la défense des droits des animaux en France, s’est félicitée d’une loi qu’elle a qualifiée d' »historique » et qui selon elle permet au pays de ne plus être dans le fourgon en Europe.
L’Assemblée nationale française a approuvé la loi, qui a ensuite obtenu 332 voix pour au Sénat, une contre et dix abstentions.
Cependant, d’autres organisations environnementales ont estimé que la loi était insuffisante, tout comme le Parti animaliste, les écologistes et certains groupes de gauche. « Beaucoup reste à faire, notamment contre l’élevage industriel », a déploré le sénateur écologiste Daniel Salmon. Le député de gauche radicale Bastien Lachaud a pour sa part pointé du doigt la chasse qui a été « gâchée ». Loïc Dombreval, rapporteur du texte au Parlement et membre du parti au pouvoir, a indiqué cette semaine qu’il y aura également un débat sur la tauromachie.
La vente de chatons de chiens et de chats en animalerie sera interdite à compter du 1er janvier 2024. Ceux-ci ne pourront plus être exposés en vitrine et leur vente en ligne sera mieux encadrée. Dans le cas des delphinariums en France, qui comptent 21 dauphins et 4 orques, ils ne pourront plus posséder ces cétacés d’ici cinq ans. Les élevages de visons élevés pour leur fourrure seront également interdits immédiatement.
La principale pierre d’achoppement du texte, négocié pendant près d’un an entre les deux chambres, était l’avenir des mille animaux sauvages présents dans les 120 cirques ambulants, qui ne pourront plus les exposer dans deux ans ni les posséder dans sept . « C’est une loi arbitraire puisqu’il n’y a pas de maltraitance animale dans nos cirques », a protesté William Kerwich, président du syndicat du secteur, qui a annoncé une « mobilisation » dès lundi.
(afp/efe)
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