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Luboš Palata
| Photo : archives Denik
Par l’intermédiaire de certains de ses dirigeants, l’Union européenne s’est rangée du côté de la France dans un différend sur un contrat de sous-marin avec l’Australie. Les mots se répandent sur une « réponse commune de l’UE » de Bruxelles. L’Union menace l’Australie d’abroger l’accord de libre-échange presque terminé, et des rumeurs font état d’une réévaluation des relations avec les États-Unis.
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C’est déplacé. Bien sûr, la France a perdu un contrat géant d’approvisionnement de sous-marins de plusieurs milliards de dollars. Il est nécessaire que les Australiens s’acquittent de toutes les pénalités et indemnités de départ qui en découlent. Mais la raison pour laquelle l’Australie a choisi d’acheter des sous-marins américains plutôt que français est plus que claire et n’a rien à voir avec la trahison.
Les États-Unis ont été le premier pays à proposer à l’Australie la fourniture de sous-marins nucléaires, technologiquement quelque part complètement différents des classiques français. Et même l’Australie n’est pas assez riche pour se permettre deux contrats de fourniture de sous-marins géants en même temps.
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Au lieu de la grande émeute que la France a maintenant lancée, Paris devrait réfléchir à la manière de rejoindre l’accord militaire entre les États-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne. S’il veut défendre les territoires d’outre-mer face à l’expansion chinoise dans le Pacifique, la France n’a rien d’autre à faire. Les démocraties occidentales doivent unir leurs forces dans le Pacifique si elles veulent avoir une chance de contrer les efforts de Pékin pour contrôler le Pacifique.
Il faut donc passer par la « trahison sous-marine » et non la piquer. C’est dans l’intérêt de l’UE et de la France.
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