L’acteur français Jean-Paul Belmondo est décédé ce lundi à l’âge de 88 ans. Des centaines de personnes sont venues aux Invalides à Paris pour un adieu public jeudi. En plus de la famille de Belmond, le président français Emmanuel Macron et d’autres personnalités culturelles et publiques bien connues ont également pris part à l’événement révérencieux. Les funérailles de la star de cinéma européenne auront lieu vendredi.
Un cercueil enveloppé d’un drapeau tricolore français a été amené dans la cour des Invalides à Paris, où Napoléon est enterré, jeudi après-midi, accompagné de la musique du film de 1981 Le Professionnel. La star du grand écran sur place faisait penser à son portrait riant.
« C’était un ami que tout le monde voulait avoir », a déclaré le président français Macron dans un discours émouvant. « Nous aimions Belmond parce qu’il nous ressemblait. Belmondo est un peu de nous, mais en mieux », a-t-il ajouté. Selon France24, Herce a qualifié « la star du cinéma français, qui n’a pas de comparaison ».
En plus de la famille de l’acteur légendaire, les honneurs sont également assistés par des invités de la politique, de la culture et environ un millier de citoyens ordinaires. Des foules se sont également rassemblées devant des écrans géants dans l’espace public devant les Invalides, faisant leurs adieux à Belmond. En direct de la cérémonie inclus dans les émissions de nombreuses télévisions françaises et de certaines télévisions belges.
Les actes révérencieux aux Invalides étaient auparavant réservés aux soldats tombés au combat, plus tard des cérémonies de deuil ont eu lieu ici pour des personnalités de la société française. L’ancien président Jacques Chirac a reçu cet honneur pour la dernière fois en 2019.
Les obsèques du grand cinéaste français, surnommé Bébel par les Français, auront lieu vendredi matin en l’église Saint-Germain-des-Prés, dans le centre de Paris.
Mes mille vies
« J’aspire toujours à la vie comme je le faisais quand j’étais jeune. Et si mon corps ne me permet pas de me comporter de manière folle, de jeter des ferrari sur les sièges et de voler de tournage en tournage, cela ne m’empêche pas de passer à travers tout recommence », écrit Jean-Paul Belmondo dans la préface. livres autobiographiques My Thousand Lives, déjà publiés en 2017 par la maison d’édition praguoise.
Il est apparu pour la dernière fois devant la caméra dans un long métrage en 2008 dans L’homme et son chien. Il a joué le rôle principal d’un homme abandonné, dont l’entourage, y compris les femmes, montre qu’il n’est plus le plus jeune. Le rôle dans ce film est venu sept ans après un accident vasculaire cérébral qui est responsable de la paralysie partielle de l’acteur.
Au cours de sa carrière, Belmondo a joué plus de quatre-vingts rôles. Le tournant de sa carrière est un film de l’icône du réalisateur new-wave Jean-Luc Godard Au bout du souffle de 1960, qui transforme l’acteur au visage alors âgé de 27 ans en flûte au nez atypique et lèvres : après être apparue pour la première fois sur des affiches, le téléphone sonne.
Dans le livre photo de Belmondo sur Belmond, il se souvient que Godard ne partait sur le plateau qu’avec un petit carnet et que la mise en scène était une grande improvisation dans sa nouvelle vague.
« Quand on tourne, il me dit d’aller à la cabine téléphonique. J’entre dans la cabine. Puis je demande quoi dire. Il dit ce que je veux. On tire deux, parfois trois coups par jour de cette façon. Puis il dit qu’il n’a pas d’idées et « Le réalisateur a sauté au plafond… Je viens du théâtre d’un monde qui exige la plus grande précision et perfection du texte.
Belmondo était un trop grand comédien pour le théâtre classique. Il était détesté par ses professeurs à l’école, et il n’y avait aucune trace de l’acteur au conservatoire, dont les murs étaient secoués par les éclats de rire de Belmond. « J’avoue que je n’ai jamais vraiment été doué pour la tragédie, il m’était difficile de pleurer dans un film. La vie me paraissait facile et rayonnante malgré tous les drames et les pertes cruelles qui font amputer une partie du corps », a-t-il déclaré.
En septembre 2016, Belmondo a reçu le Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière au Festival international du film de Venise. Lors d’une conférence de presse où il est arrivé avec l’aide de deux assistants, il a également évoqué son âme sœur de toujours, l’acteur Alain Delon. Les deux se sont rencontrés pour la première fois à l’écran en 1957 dans Be Pretty et Shut Up.
« Différents par leur caractère, mais à la fois insouciants et passionnément intéressés par notre métier, nous devenons amis. Même si nous étions contradictoires – je gai et sympathique, il sombre et introverti. Je suis un acteur de formation classique, il est devenu acteur par hasard », calcule Belmondo. . Dans le même temps, il renvoie tous les médias qui remettent en cause cette amitié depuis des décennies dans leurs parties respectives.
Aux Césars, Belmondo a reçu un prix spécial pour l’ensemble de sa carrière. Toute la salle se leva et les comédiens applaudirent pendant quelques minutes, émus par Belmondo non loin des larmes. Dans son discours, il a remercié sa mère, qui l’a motivé toute sa vie à être aussi courageux que son père, le sculpteur Paul Belmondo.
Jean-Paul Belmondo a aussi indirectement remercié ses parents et la providence dans le livre.
« J’ai montré la liberté et la joie de vivre depuis que je suis enfant, peut-être parce que j’étais un enfant de la guerre, peut-être aussi parce que mes parents me les ont montrées et m’ont permis d’en profiter. Et peut-être parce que j’ai choisi ce mode de vie. Bien sûr. J’ai choisi les abréviations, franchi les frontières, perturbé les ordres, agacé les gens avec la pensée traditionnelle, et charmé les modernistes. Il n’était vraiment pas possible de m’enfermer dans une quelconque norme, elle m’a rejeté.
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