Farofa est une gloire nationale et les pauvres sont les nations qui ne la connaissent pas – 01/04/2022 – Gregorio Duvivier

Me voici en train de manger une délicieuse dinde vieillie 20 jours au réfrigérateur enveloppée de chapelure de Noël — celle-ci délicieuse conglomérat de farine, beurre, bacon, dinde et jus de datte. Et à ce moment-là, je plains les étrangers, qui ignorent le farofa et célèbrent cette imitation, qui est Noël sans farofa.

La farofa, c’est notre truc. Et accueille tout. Ne connaît aucune restriction. Embrassez le beurre, recevez l’ail, aimez les bananes, accompagnez bien les œufs, ainsi que le bacon, les abats et, pourquoi pas, l’ananas. Ici à la maison, nous nous soucions
carottes et betteraves, car il n’y a pas de légume qu’un enfant puisse refuser, pourvu qu’il soit enveloppé de miettes.

Je dois tous les nutriments que ma fille consomme au farofa.

Farofa ne veut pas être le plat principal. Acceptez votre aide. Personne, dans leur bon sens, ne mange un repas. Peu de gens, cependant, déjeunent sans farofa. A toujours l’air bien. Essayez-le dans une salade ou dans une soupe, et vous n’aurez plus jamais recours au croûton.

Il y a ceux qui font l’éloge de la cuisine française. Je plains le glouton francophone. Qu’en est-il d’une population qui mange même des escargots mais ne connaît pas le farofa ? Il faut dire la vérité : ce bœuf bourguignon n’est rien de plus qu’un hachis sans farofa. Pire : pas de miettes ni de bananes.

En d’autres termes : sans tout ce qui fait qu’une viande hachée en vaut la peine.

Les Américains consomment aussi notre poulet de boulangerie traditionnel, celui qui tourne sur les téléviseurs pour chiens et dégage la meilleure odeur au monde – ils l’appellent poulet rôti. Mais n’essayez même pas de demander le sac jaune. Ils ne sauront même pas ce que c’est. Oui, ils mangent du poulet de boulangerie orphelin de farofa.

UNE nourriture de l’âme américaine cuisine aussi des haricots noirs avec du porc. En d’autres termes : ils ont feijoada, mais sans farofa. J’ose dire que toute la cuisine du monde n’est qu’une pire version de la nôtre, car sans farofa.

Farofa ne meurt jamais. Au réfrigérateur, non seulement il survit pendant des semaines, mais il préserve également les aliments qu’il contient. Attention : cette affirmation n’a aucun fondement scientifique. Je ne suis responsable d’aucun décès par empoisonnement, mais j’ai l’impression que, si la viande au réfrigérateur dure quelques jours, la même viande hachée au milieu des miettes dure éternellement.

« Gloire à la farofa, à la cachaça, aux baleines », écrivait Aldir.

« Gloire à toutes les luttes sans gloire, que tout au long de notre histoire, nous n’oublions jamais. » Nous devons accueillir le farofa.

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Nihel Beranger

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