« L’endométriose. Ce n’est pas un problème de femmes, c’est un problème de société ». Lis-le comme ça vidéo posté sur Instagram par Emmanuel Macron annonçant le lancement d’une stratégie de lutte contre l’endométriose. La France sera le premier pays européen à le faire.
Cela fait maintenant cinq ans que le Parlement européen a voté une résolution pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes dans le domaine de la santé mentale et de la recherche clinique, dans laquelle il demandait, entre autres, à la Commission et aux États membres de légiférer sur l’endométriose. Dans le document, la maladie était citée comme un exemple de discrimination dans la recherche sur les pathologies féminines et les traitements associés. Mais de 2017 à ce jour, les avancées des États ont été minimes voire inexistantes. On espère donc que la France ouvrira la voie aux autres États membres.
L’objectif de la stratégie mise en place par l’Elysée est de faire connaître, diagnostiquer et prendre en charge cette maladie qui touche une femme sur dix en France, soit plus de deux millions de personnes. La maladie semble être la première cause d’infertilité en France. La stratégie nationale annoncée vise à « mieux comprendre cette maladie et ses causes, et trouver des traitements thérapeutiques », a-t-il déclaré. Macron, annonçant que des moyens seraient mis à disposition « à la mesure des enjeux » pour la recherche. Par la suite, chaque région devra « identifier précisément les réseaux territoriaux d’assistance avec au moins un pôle d’appel et de compétence ». « Il y aura des financements nationaux spécifiques », dit l’Elysée.
L’endométriose c’est une maladie chronique et invalidante, causée par l’accumulation anormale de cellules endométriales en dehors de l’utérus. Habituellement, les cellules endométriales doivent être à l’intérieur. Cette anomalie provoque une inflammation chronique dans le corps qui est nocive pour le système féminin, qui se manifeste par des douleurs intenses et des douleurs intestinales.
A ce jour, les données sur la maladie sont encore limitées. Il n’y a pas de remède définitif et il faut en moyenne sept ans à compter de l’apparition des symptômes pour poser un diagnostic. Sept ans de souffrance, car les médecins généralistes ne connaissent souvent pas les symptômes. De plus, il n’y a pas de remède définitif pour cette condition. Après le diagnostic, les médecins doivent étudier avec les patientes un traitement individualisé, qui prend en compte les symptômes et leur gravité, tout désir de grossesse, tout traitement antérieur, l’âge et bien sûr la localisation et l’étendue de l’endométriose. . Le traitement peut être médical, chirurgical et, dans certains cas, psychologique, car la douleur chronique qui accompagne cette maladie provoque parfois des symptômes dépressifs et de l’anxiété chez de nombreuses femmes qui en souffrent.
Selon les données du ministère français de la Santé, une femme sur dix souffre d’endométriose. En Italie et l’estime qu’entre 10 et 15 pour cent des femmes en âge de procréer sont touchées par cette pathologie. L’endométriose seule ne conduit pas nécessairement à l’infertilité. Malgré cela, il est présent chez 30% des patients atteints de la maladie. Dans notre pays, il y a au moins trois millions de femmes avec des diagnostics complets.
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