Le monde est allé aux chiens. J’aurais écrit « na baby », mais ce serait une insulte aux femmes, à qui l’on doit souvent que ce monde n’est pas encore tout à fait en ruine. Des politiciens corrompus qui n’ont plus aucune trace de sérieux dans leur bureau, des poules mouillées complexes et des crieurs impuissants et excités – c’est un paysage qui s’étend jusqu’à l’horizon et au-delà. Du moins jusqu’à ce qu’il intervienne… Jean-Claude Van Damme.
Récemment, j’ai pensé au cinéma d’action des années 80 et 90 avec ses idoles musclées, comme Arnold Schwarzenegger, Sylvester Stallone ou tout simplement Jean-Claude Van Damme. Dans le contexte de l’ensemble des «valeurs» d’aujourd’hui rayonnant des écrans argentés et mobiles, ils semblent être un pilier du conservatisme et de l’ordre mondial traditionnel … L’occasion s’est présentée d’elle-même – avec le dernier film de JCVD, intitulé Le reste du locataire.
Il y a une dizaine d’années, il semblait que le sentiment envers le cinéma « Machowski » allait enterrer ma génération avec les souvenirs d’enfance. Depuis quelque temps, j’ai le sentiment que ce n’est pas tout à fait vrai. Voir comment l’idéologie LGBT se bat constamment pour elle-même « la parité » dans toutes les productions Netflix, et la crise commune de la bravoure triomphe dans tous les domaines de la vie, toujours morale) une image d’un homme et d’une femme et de leur relation.
À l’exclusion TerminateurJe me souviens avec la plus grande nostalgie Vrais mensongesque j’ai regardé pour la première fois avec mon père sur une cassette VHS d’une société de location locale. Je considère cette image comme l’apogée d’un genre à part, qui étaient les films avec Schwarzenegger – pleins d’émotions fortes, mais aussi d’humour. C’est là que, contrairement à la plupart des productions, le modèle de la vie conjugale, et finalement heureuse, avait sa place d’honneur.
Le thème des affaires familiales non réglées revient l’année dernière Au reste du locataire. Le film, comme il sied à une côtelette réchauffée avec une étoile ridée dans le rôle principal, a été mélangé avec de la boue par les critiques et ne bénéficie pas de bonnes notes sur Filmweb ou IMDb. J’en ai marre de tous ces drôles de militants qui ne peuvent ni se moquer de la convention ni montrer un meurtre décent. JCVD gaspillé – dit le critique Bartek Czartoryski.
Je pense qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez moi. Je me fais vieux. Les films très bien notés m’ennuient souvent, et ceux qui obtiennent moins de 6 points, j’ai tendance à les apprécier parfois. Je trouve que même une histoire bien faite (disons Fièvre avec Al Pacino) que j’ai vu cent fois dans d’autres productions. Dans le cas de la nouvelle peinture avec Van Damm, il me semble qu’avec le retour aux anciens thèmes, les créateurs nous donnent un peu de valeur nouvelle. Je ne dis pas que c’est révélateur et que le film est de haut calibre, mais quand même…
Fait intéressant, la production est 100% française, pas américaine, et aborde également un nouveau sujet. Dans sa carrière, JCVD a déjà essayé d’être dramatique, mais plutôt dans un décor de guerre (Légionnaire) ou prison (Condamné à l’enfer) que … famille. Ici, dans la convention de la comédie d’action, se joue le drame d’un agent spécial qui a disparu depuis de nombreuses années et qui revient maintenant pour sauver son fils. Qu’il n’a d’ailleurs jamais rencontré. L’intrigue est assez schématique, tout comme le scénario lui-même, mais racontée rapidement et avec une distance humoristique.
Plus important encore, l’histoire regorge du thème fascinant de la collision de l’ancien cinéma « héroïque » avec la décadence contemporaine de la morale et de la confusion sexuelle … les fusils vaincra-t-il le terrorisme? La réponse d’un petit garçon dont l’esprit ne s’était pas encore accroché à la mythologie pacifiste fut désarmante…
Jean-Claude Van Damme, qui jouait le rôle d’un agent spécial surnommé « Fog », est un tout autre type de père. Son fils, en revanche, représente un français moderne typique avec tous ses défauts, tels que la paresse, la mollesse et l’instabilité émotionnelle. Même le fait qu’il vit de l’allocation que sa mère lui a arrangée au moment de la dissimulation du fonctionnement infructueux des services montre les caractéristiques des personnes dont la mentalité a été brisée par les avantages de l’État-providence.
Les réalités de la vie politique en France aujourd’hui sont en Au reste du locataire montré de manière grotesque, mais ce grotesque reflète les absurdités auxquelles nous avons vraiment affaire. Presque tous les hommes là-bas sont des poules mouillées complexes, et les seules personnes qui contrôlent sont les femmes. Chaque scène avec la participation de sommités gouvernementales est avant tout marquée par le manque de sérieux, que l’État français a perdu à sa demande en mettant en œuvre ses postulats pacifistes-tolérants.
Pour le spectateur conservateur, sceptique quant aux « idéaux » de la Révolution et du libéralisme, le dernier film avec Van Damm n’est pas seulement un retour à l’ancien mode de tournage (un procédé délibéré, qui se confirme, par exemple, par la manière du conception graphique des inscriptions et affiches); Il est, avant tout, un solide coup de pied à demi-tour au visage choqué de l’élite dirigeante suicidaire et de la société, courbée massivement contre les idées maçonniques. Le message est simple : un dur à cuire d’autrefois, quand les hommes se lavaient encore la bouche, défonce le système comme si un vrai dinosaure entrait dans un parc d’attractions et affrontait le gardien de l’établissement recruté parmi les étudiants et les retraités.
J’exagèrerais si je disais ça Le reste du locataire C’est un régal pour les yeux, mais ça fait plaisir de voir JCVD revenir comme ça sur Netflix. Et pour un geek élevé dans le cinéma d’action des années 1980 et 1990, l’image est comme briser un barrage avec les vieux héros après des années. À ce titre, il apporte un sentiment de soulagement à la vue de la façon dont le monde contemporain – déjà ennuyeux dans son regard sur diverses sagesses de la scène – est battu par un guerrier en chair et en os.
Philippe Obara
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