« Si cela dépend de la Russie, il n’y aura pas de guerre. Nous ne voulons pas de guerres. Mais nous ne permettrons pas que nos intérêts soient grossièrement violés, ignorés », a déclaré Sergueï Lavrov dans une interview diffusée par plusieurs radios et télévisions russes.
« Nous avons choisi la voie de la diplomatie depuis de nombreuses décennies. Nous devons travailler avec tout le monde, c’est notre principe », a-t-il déclaré, cité par France-Presse et les agences de presse espagnoles EFE.
L’Ukraine et les pays occidentaux ont accusé la Russie d’avoir envoyé au moins 100 000 soldats à la frontière ukrainienne ces derniers mois avec l’intention de ré-envahir le pays voisin après avoir annexé la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014.
La Russie a nié cette intention, mais a déclaré qu’elle se sentait menacée par l’expansion de 20 ans de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en Europe orientale et le soutien occidental à l’Ukraine.
Moscou a exigé la fin de la politique d’expansion de l’OTAN, y compris envers l’Ukraine et la Géorgie, la cessation de toute coopération militaire occidentale avec les anciennes républiques soviétiques et le retrait des troupes et des armements alliés sur les positions d’avant 1997.
Les États-Unis et l’OTAN ont formellement rejeté mercredi les principales demandes de Moscou, mais ont proposé la voie diplomatique pour faire face à la crise.
Ils ont notamment ouvert la porte à des négociations sur des limites réciproques au déploiement de missiles à courte et moyenne portée par les deux puissances nucléaires rivales en Europe, et sur des exercices militaires près des frontières du camp adverse.
Lavrov a déclaré aujourd’hui que les réponses américaines aux exigences de la Russie en matière de garanties de sécurité sont « assez confuses ».
Il a admis avoir trouvé des « graines de rationalité » dans des « questions d’importance secondaire », comme la question des installations de missiles à courte et moyenne portée, et a déclaré que le débat sur cette question avait été rejeté par les États-Unis.
« Maintenant, ils proposent de régler le problème », a-t-il déclaré.
Quant à la menace de nouvelles sanctions américaines, y compris contre les dirigeants russes et la déconnexion du pays des systèmes financiers internationaux, Lavrov a déclaré que cela « équivaudrait à la rupture des relations ».
Le président russe Vladimir Poutine et le président français Emmanuel Macron doivent s’entretenir aujourd’hui par téléphone sur la crise ukrainienne.
Macron devrait proposer à Poutine un moyen de désamorcer les tensions entre la Russie et les pays occidentaux, selon l’AFP.
La France assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne.
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