Vienne, 22 février Les banques d’Italie et de France, suivies de l’Autrichienne, cette dernière très active ces dernières décennies, sont parmi les plus exposées d’Europe en Russie en cas de sanctions financières plus sévères, selon les données de la Banque des règlements internationaux (BPI) cité par l’agence de presse autrichienne APA. Selon cette agence, en septembre dernier, les institutions financières autrichiennes avaient une exposition financière de 17,5 milliards de dollars (15,4 milliards d’euros) en Russie. Bien qu’étant l’Autriche, avec seulement 9 millions d’habitants, un pays beaucoup plus petit que l’Italie ou la France, ses banques maintiennent des activités en Russie bien plus élevées que les entités allemandes (8,1 milliards de dollars), américaines (14,7 milliards d’euros) ou britanniques (3 000 millions d’euros), indiquent les données BPI, citées par APA. Seules les banques italiennes (25,3 milliards de dollars) et françaises (25,2 milliards de dollars) sont plus exposées financièrement à la Russie que les banques autrichiennes. La plus touchée serait la Raiffeisen Bank International (RBI), avec un volume de crédits d’environ 11 milliards d’euros en Russie, où elle génère plus du tiers de ses bénéfices. La même banque autrichienne a des crédits d’une valeur de 2,2 milliards d’euros dans l’Ukraine voisine. Dans le cas de l’Italie, la banque la plus exposée est UniCredit, maison mère de la principale banque autrichienne Bank Austria, tandis qu’en France la plus active en Russie est la Société Générale. D’autre part, le consortium pétrolier autrichien OMV est l’un des partenaires occidentaux du controversé gazoduc Nord Stream 2, qui devait transporter du gaz naturel de la Russie vers l’Allemagne. Le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé mardi le blocage de la certification Nord Stream 2 en réponse à la reconnaissance par la Russie de deux territoires sécessionnistes pro-russes en Ukraine. EFE jk / mj