Apple, ExxonMobil et Boeing ont annoncé ce mardi (01.03.2022), coup sur coup, le retrait ou le gel de leurs activités en Russie, tandis que d’autres géants américains prennent des mesures similaires après l’invasion de l’Ukraine.

Les mesures – dans divers secteurs et faisant suite aux annonces précédentes de Disney, Ford, Mastercard et d’autres transnationales – mettent en évidence le coût économique croissant de la Russie après son assaut contre l’Ukraine, qui a déclenché des sanctions massives contre les gouvernements occidentaux.

Les sociétés américaines de cartes de crédit Visa, Mastercard et American Express ont pris des mesures pour empêcher les banques russes d’utiliser leur réseau. Pour les émetteurs de cartes de crédit, cela implique de suspendre l’accès des entités sanctionnées à leur réseau.

ExxonMobil entamera un retrait progressif du champ pétrolier géant de Sakhaline, exploité depuis 1995, déclarant que « nous déplorons l’action militaire de la Russie qui viole l’intégrité territoriale de l’Ukraine et met en danger sa population ».

La décision d’ExxonMobil intervient après le retrait des groupes énergétiques britanniques BP et Shell de projets communs en Russie. Le français TotalEnergies a déclaré qu’il resterait en Russie mais s’abstiendrait d’y investir davantage d’argent.

Auparavant, Apple avait annoncé qu’il arrêterait toutes les ventes de produits en Russie et limiterait l’utilisation d’Apple et d’autres services dans le pays.

Boeing, pour sa part, a déclaré qu’il suspendait son soutien aux compagnies aériennes russes et à leurs opérations à Moscou, affirmant qu’il était « concentré pour assurer la sécurité de nos coéquipiers dans la région ».

L’action pourrait peser lourdement sur le porte-drapeau Aeroflot, qui exploite des Boeing 737 et 777, et qui a annoncé la semaine dernière qu’il suspendait ses vols vers l’Europe en réponse à l’interdiction de vol.

Les États-Unis et leurs alliés européens ont imposé ces derniers jours des sanctions sévères à Moscou, notamment l’exclusion de certaines banques russes du système de messagerie SWIFT, tandis que Washington a annoncé des mesures ciblant spécifiquement la banque centrale du pays.

jc (afp, Reuters)