A moins de deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle française du 10 avril, Emmanuel Macron règne dans tous les sondages sur l’intention de vote. Les sondages rapprochent l’actuel président des 30% des voix, suivi de l’extrême droite Marine Le Pen, soit environ 20% des voix. Et beaucoup plus éloigné est le candidat de la gauche insoumise, Jean Luc Mélenchon, avec 15 % des suffrages. Tout porte à croire qu’au second tour le duel Macron-Le Pen d’il y a quatre ans se répétera et que l’actuel président l’emportera clairement.

Avec Macron, Le Pen et Melénchon aux premières positions, plus loin et entre 11% et 10% des voix, l’extrême droite Eric Zemmour et le conservateur Valérie Pécresse, dont les candidatures déclinent au fil des semaines. Au contraire, la campagne du chef insoumis est la seule qui progresse vers le haut, ce qui a même enthousiasmé ses partisans à l’idée de le placer au second tour, possibilité très éloignée puisque Le Pen a encore cinq points d’avance sur lui. Melénchon est le seul candidat de gauche qui a réussi à montrer sa tête dans cette campagne.

La campagne se déroule dans un contexte inédit, totalement marqué par la guerre en Ukraine, qui a favorisé le président, malgré sa faible popularité. Le conflit a pratiquement fait taire la voix du reste des candidats devant l’homme d’État en temps de crise. Macron a pris la présidence française en 2017 à la tête d’un mouvement –La République en marche– en dehors des partis politiques traditionnels – « ni de gauche ni de droite », avait-il l’habitude de dire – et avec un vaste programme de réformes libérales, dont beaucoup n’ont pas pu être menées à bien en raison de l’opposition générée dans la rue. Son management a été marqué par la les manifestations des « gilets jaunes » puis à cause de la pandémie.

La campagne officielle a débuté ce lundi et sera interrompue le 8 avril à minuit pour respecter la journée de réflexion. Après le second tour le 24 avril, le président élu doit entrer en fonction le 13 mai au plus tard.