L’hiver de bloc imparable de Stefano Carnati

Le rapport de Stefano Carnati et son escalade de bloc en hiver 2021 – 2022 entre Val Bavona, Chironico, San Cassiano in Val Chiavenna, Val di Mello et Val Masino et Cimbergo

A la fin de la saison estivale, dont je retiens avant tout la chaleur excessive subie dans les falaises, après avoir surmonté le regret de ne pas avoir pu visiter à nouveau Flatanger, dès que les températures le permettent, je me consacre au bloc , une activité qu’en hiver j’ai toujours alternée avec la corde. La Suisse voisine, les régions de Val Masino et Val Chiavenna, m’offrent de bons prétextes pour des voyages courts mais certainement intenses en raison de l’énergie dépensée et des émotions. L’automne sec et l’hiver encore plus anormal contribuent à rendre les journées plus agréables, permettant aussi quelques sorties nocturnes sans le cauchemar de l’humidité tant redoutée.

Après quelques jours passés dans le Val Verzasca (Brione) pour trouver la bonne confiance avec les séquences courtes mais intenses, le Val Bavona est l’endroit où je décide de revenir pour essayer quelques blocs tentés sporadiquement dans le passé. Comme un bon début de saison, je monte le très court parcours en quelques tentatives Mojo Rising, caractérisé par un blocage initial sévère et un lancement d’un décor étrange. Les prochains choix tombent sur requin blanc e Tombeau, deux blocs de style complètement différent : le premier avec de nombreux mouvements et constamment soutenus, le second plus court, avec des compressions fatigantes. Après quelques jours, éparpillés entre novembre et décembre, le bon temps arrive pour tous les deux début janvier. Satisfait de ces réalisations, je décide de visiter Chironico, où je monte en deux jours Folie de la grandeurligne à laquelle je pensais depuis un certain temps.

En décembre, j’ai également l’occasion de visiter le Val Chiavenna, en particulier la région de San Cassiano, redécouverte par les grimpeurs l’année dernière lorsque les restrictions ne permettaient pas de voyager à l’étranger. Les rochers sont peu nombreux, mais la roche est d’excellente qualité tout comme les lignes d’escalade. Ici je réussis les premières répétitions des blocs Main armée e Hachiōji, signé Gabriele Moroni. Si d’une part le peu de temps pris pour leur réalisation me satisfait, d’autre part je suis un peu découragé car je sais qu’il sera certainement difficile de trouver des passages d’une telle qualité dans un endroit beau et confortable, proche de chez moi.

Restant toujours dans le coin, je visite le nouveau petit quartier de Villa di Chiavenna, où je monte dans la journée El chaman direct, un bloc ouvert peu avant par Matteo « Giga » De Zaiacomo, réalisant la première répétition de cette excellente ligne sur des encoches taillées dans un gneiss de qualité. Dès que je sors du bloc, je me rends compte de la possibilité d’ajouter des mouvements difficiles plus bas au-delà du départ d’origine, pour compléter la ligne. Je vais pouvoir le réaliser lors d’une sortie froide en soirée début mars, en l’appelant El chaman bas.

Le bon groupe d’amis avec qui je grimpe en cette période me convainc de retourner également à Val Masino, un endroit que, malgré la proximité de chez moi, je n’ai jamais fréquenté régulièrement. L’hiver sec et les basses températures favorisent l’escalade sur le granit très agressif typique de cette région. Nouvelles et anciennes lignes m’attirent, me donnant toujours de bons stimuli. Parmi les blocs répétés, ceux qui m’ont le plus satisfait sont Enfer garçon, Néandertal e Rêve anglais, le tout mis en lumière par Simone Pedeferri. Les lignes ouvertes par Rudy Colli ne le sont pas moins, où à la difficulté s’ajoute le facteur hauteur. Après avoir gravi les beaux passages de La chimère, Rudy Highball e ÉlectreJe m’engage à nettoyer et à ouvrir de nouveaux blocs, également assez élevés.

Ils sont nés comme ça 7 vies comme des chatsbord esthétique avec une longue centrale unique à quelques mètres du sol, e Chose du passé, sur un rocher imposant dans le lit de la rivière au début du Val di Mello. D’autres premières ascensions impliquent l’ajout de quelques départs plus bas pour ouvrir des lignes par des grimpeurs britanniques sur le bloc de Rêve anglais, certes rien de particulièrement esthétique, mais assurément exigeant, sur lequel des doigts d’acier sont de mise. Un autre bloc que je voudrais mentionner et recommander est situé dans la localité Pont de Baffo. C’est une ligne, malheureusement sans nom (NN gauche de mauvais cul), qui s’élève à gauche de Dur à cuire, créé par Toby Saxton en 2016 et jamais répété. Le single initial difficile, les mouvements de set-up particuliers dans la partie centrale et le beau lancer final m’ont pris beaucoup. Ce n’est qu’au bout de la troisième soirée d’essais, malgré la très faible énergie, que j’arrive à le terminer.

Le printemps est aussi particulier, avec des journées super sèches, mais aussi très chaudes. Je décide donc qu’il est maintenant temps de reprendre le harnais et la corde non seulement pour nettoyer et brosser les marches sur les rochers. Après un week-end à Arco, la deuxième sortie a pour destination Cimbergo, une falaise que j’apprécie particulièrement pour la qualité du rocher et des emplacements. Malgré la résistance encore faible, je décide de regarder les mouvements de charlie puissance, parcours magnifique de Berni Rivadossi, caractérisé par un bloc initial sur des prises plates moches et difficiles à mettre en place. A cela s’ajoute souvent la difficulté de le trouver en bon état, considérant que l’eau coule plusieurs fois à la sortie clé. Pour toutes ces raisons, au cours des saisons passées, j’ai échoué à plusieurs reprises. C’est le bon moment ! Après un premier tour de reconnaissance et de nettoyage, surpris, je me retrouve à la fin de la séquence clé, prêt à lutter contre la fonte. Avec une montée rapide, optimisant les quelques récupérations, ils sont bientôt dans la chaîne, inscrivant enfin la première répétition. Heureux, j’espère vraiment que d’autres grimpeurs visiteront cet endroit et pourront se réjouir comme moi de ses belles voies !

par Stefano Carnati

Stefano merci : CAMP, SCARPARock Experience, spécialiste du sport Df

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Nihel Beranger

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