Italie-France, le pont de papier de Grossetête sur le Tibre dans le signe de Michel-Ange

Masset : « un festin à offrir aux yeux des Romains »

Masset a souligné « la valeur forte de l’aspect participation citoyenne : plus que jamais social et art sont liés. En cette période difficile nous avons avancé et c’est une vraie fête qui sera offerte aux yeux des Romains et de tous ceux qui verront voler le Pont Farnèse ».

Salini : un pont virtuel mais concret

Le PDG de Webuild, Pietro Salini, a souligné comment son entreprise construit des travaux qui durent dans le temps. «Nous étions fascinés – a-t-il ajouté – par l’idée surréaliste d’un pont virtuel mais concret, expression d’un geste poétique collectif qui réalise le rêve d’un grand client venu du passé. Le pont est l’œuvre que j’aime le plus, car il représente toujours un signe d’union entre différents peuples, cultures et époques. Le Ponte Farnese exprime la beauté du geste participatif, avec des gens ordinaires rassemblés autour d’un grand projet, virtuel ou physique, comme cela s’est produit dans la construction du Pont de Gênes ».

Webuild est désormais présent en France dans la construction du projet d’infrastructure peut-être le plus ambitieux et le plus représentatif du pays, le Grand Paris Express, le nouveau métro parisien qui entoure la capitale deviendra un autre outil fondamental pour l’inclusion et la mobilité durable.

Parisi (Lincei) : un chemin Farnèse pont entre les époques

Dans le même temps, à la Villa Farnesina, il sera possible de visiter un itinéraire Farnese intitulé «I Farnese. Entre magnificence et demeures antiquaires ». Les visiteurs pourront approfondir le lien de la Farnèse avec la villa et le jardin. Le président de l’Accademia Nazionale dei Lincei, Giorgio Parisi, a souligné l’importance d’un projet artistique d’une telle valeur symbolique « encore plus en ce moment historique, où le pont entre les époques et entre nos résidences institutionnelles devient aussi le symbole de la Synergie européenne de récupération Une réflexion sur l’architecture qui suggère et raconte aussi un projet de société à destination de tous les habitants de la ville invités à se rassembler autour de la construction d’un bâtiment hautement symbolique qui reconnecte racines, identité et communauté ».

Grossetête : image de notre rapport à l’indicible

Quant à l’artiste Olivier Grossetête, il décrit ainsi le projet : « Éphémères par nature, comme nous, ces constructions monumentales participatives en carton sont vouées à disparaître. Leur enjeu est donc autant dans le processus, dans le parcours et dans l’expérience collective qu’ils proposent que dans leurs formes finales. Ce pont suspendu, inaccessible par essence, ne nous relie finalement qu’à nous-mêmes. C’est l’image de notre rapport à l’indicible ».

Nihel Beranger

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