Lors du référendum de dimanche, les Suisses ont voté en faveur de l’interdiction de se couvrir le visage en public – 51,2% des personnes ont voté pour.
Le plébiscite a également voté sur l’introduction d’une identité électronique, que les gens ont rejetée, et sur un accord commercial avec l’Indonésie, qu’ils ont approuvé de justesse. La France, le Danemark et les Pays-Bas, par exemple, ont des interdictions similaires de couvrir le public.
L’interdiction du voile doit s’appliquer en Suisse après incorporation dans la constitution dans tous les lieux accessibles au public, tels que les rues, les bureaux, les transports publics, les stades de football, les restaurants et les magasins. Des exceptions seront permises lors des services et dans les lieux sacrés, pour des raisons de santé et de sécurité ou en raison de la météo.
L’interdiction proposée ne mentionne pas directement la burqa ou le niqab, qui laissent les yeux exposés, mais il est clair qu’elle leur est destinée. Dans la campagne avant le référendum, des affiches avec les mots « Stop à l’islam radical ! et « Stop à l’extrémisme ! » et avec une photo d’une femme en niqab noir.
Le gouvernement s’est opposé à l’interdiction, qui, selon lui, n’était pas nécessaire. C’est en partie parce qu’il y a très peu de femmes en Suisse qui portent le niqab. De plus, selon le gouvernement, les cantons eux-mêmes auraient pu imposer une telle interdiction.
Le Conseil central islamique de Suisse (CIEC) a qualifié le résultat du vote de « grande déception ». Pascal Gemperli de la Fédération des organisations islamiques s’est dit préoccupé par la sécurité des musulmans dans le pays alpin. Selon lui, l’interdiction affectera principalement des « communautés spécifiques », à l’image de ce qui s’est passé en 2009, lorsque les Suisses ont décidé lors d’un référendum d’interdire la construction de minarets.
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