Le gouvernement français a publié mercredi une liste avec des sanctions possibles contre le Royaume-Uni, comme une interdiction de débarquement des navires britanniques, si les licences de pêche ne sont pas approuvées, une mesure que Paris annonce depuis le début du différend avec Londres sur l’octroi des permis, né après le Brexit.
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement français a annoncé les sanctions qui prendront effet à partir du 2 novembre, qui comprend « l’interdiction de débarquer les navires de pêche britanniques dans les ports désignés – six sur la côte française – » ainsi qu’un « renforcement des contrôles sanitaires, douaniers et de sécurité » sur ces mêmes navires.
En outre, le Gouvernement a également inclus parmi les sanctions « Contrôles des camions à destination et en provenance du Royaume-Uni »quelle que soit la charge que vous transportez, récupérez le journal français « Le Figaro ».
Attal a souligné que « s’il n’y a pas de changement de politique » par Londres, Ce train de sanctions pourrait être suivi d’une « deuxième » série avec « des mesures énergétiques relatives à la fourniture d’électricité aux îles anglo-normandes.», qui dépend d’un câble sous-marin avec la France.
Le différend sur les licences de pêche entre les pays est intervenu après le Brexit et après le mois dernier, le Royaume-Uni a refusé des dizaines de permis à des navires de pêche français pour opérer dans ses eaux territoriales, compte tenu de ce que les manifestations à Paris ont eu lieu.
A cet égard, le Gouvernement français a déclaré que près de la moitié des demandes de permis déposées par les pêcheurs français n’ont pas encore été acceptées, malgré avoir présenté les documents demandés par les autorités britanniques pour corroborer le respect des accords du Brexit.
« Notre patience a des limites », a déclaré Attal pour défendre les sanctions, ajoutant que Paris ne permettra pas au Royaume-Uni de « s’essuyer les pieds avec les accords du Brexit »”.
Selon l’accord commercial Brexit conclu fin 2020, Les pêcheurs européens peuvent opérer dans les eaux britanniques tant qu’ils peuvent démontrer qui y exerçaient auparavant leur activité.
LE ROYAUME-UNI RÉPOND
Le ministre britannique du Brexit, David Frost, a réagi à la publication des sanctions. « Les menaces de la France sont décevantes et disproportionnées, et ne correspondent pas avec ce que l’on attend d’un proche allié et partenaire », a-t-il condamné dans un communiqué publié sur son profil Twitter.
Frost a indiqué que si les sanctions sont « appliquées », elles feront « l’objet d’une réponse adéquate et calibrée », pour laquelle il a demandé une « éclaircissement urgent » à Paris, puisqu’il a regretté de ne pas avoir reçu de communication « formelle » à ce sujet de la part du gouvernement français.
« Les mesures annoncées ne semblent pas conformes à l’Accord de commerce et de coopération et au droit international plus large et, si elles sont réalisées », a-t-il ajouté.
Frost a également avancé que le Royaume-Uni fera part de ses préoccupations à la fois à l’Union européenne et au gouvernement français, arguant qu’il a accordé 98 pour cent des demandes de licence des navires européens. Selon Londres, ceux qui ont été rejetés n’ont pas respecté l’accord car ils n’avaient pas d’antécédents de pêche dans les eaux britanniques.
(Avec des informations d’Europa Press)
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