« Nous devons nous unir avec force pour faire face aux agresseurs qui tentent de limiter les frontières de la liberté et de la démocratie », a déclaré la chef de la diplomatie britannique, Liz Truss, dont le pays préside cette année le groupe des sept grandes économies, au début de cette réunion de deux jours.
« Pour cela, il faut le faire d’une seule voix », a-t-il ajouté, demandant un réflexe pour « réduire la dépendance stratégique » et renforcer « l’architecture sécuritaire » des grandes puissances démocratiques face aux « gouvernements autoritaires ».
Bien qu’il n’ait pas précisé ces opposants, ses déclarations s’inscrivent dans la volonté des Etats-Unis de conduire le G7 dans une stratégie occidentale pour freiner les ambitions de la Chine au niveau mondial.
Et aussi avec un autre rival en ligne de mire : Moscou.
Depuis des semaines, l’OTAN, les Etats-Unis et les dirigeants européens accusent la Russie de vouloir envahir l’Ukraine, ce que le Kremlin dément.
– « Front uni » –
Cette question a déjà été abordée lors des premières réunions bilatérales en marge de la réunion principale. Liz Truss s’est entretenue avec la nouvelle cheffe des Affaires étrangères allemandes, Annalena Baerbock, de la nécessité de former un « front uni contre l’agression russe ».
Baerbock et le secrétaire d’État américain Antony Blinken ont convenu qu’« il est nécessaire d’avoir une réponse ferme si Moscou dégénère », selon Washington.
Mardi, le président américain Joe Biden s’est entretenu avec son homologue russe Vladimir Poutine et l’a prévenu que la Russie risquait de subir « de fortes sanctions, notamment économiques » si elle intensifiait son action militaire en Ukraine.
En plus de cette tension militaire, les chefs de diplomates d’Allemagne, du Canada, des États-Unis, de France, d’Italie, du Japon et du Royaume-Uni débattront des crises actuelles au Myanmar et en Éthiopie.
Concernant les négociations avec l’Iran sur son programme nucléaire, les ministres du G7 devraient demander à Teher d’arrêter l’escalade et de revenir à l’accord de Vienne.
Pour Liz Truss, le « front uni » contre les régimes autoritaires doit également approfondir les relations économiques entre pays démocratiques.
« Nous devons gagner le combat des technologies, en veillant à ce que nos normes technologiques soient établies par ceux qui croient en la liberté et la démocratie », a-t-il insisté, dans une autre référence à Pékin.
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