Amnesty International (AI) a demandé lundi aux institutions européennes d’enquêter de manière approfondie sur l’utilisation de Programme de cyberespionnage Pegasus et a exhorté le gouvernement espagnol à clarifier s’il a été utilisé pour surveiller des politiciens, des militants et des journalistes.
Dans un communiqué, AI explique que les techniciens de son laboratoire de sécurité ont vérifié de manière indépendante les attaques révélées par The Citizen Lab, qui suggèrent que plus de 60 dirigeants catalans indépendantistes étaient soi-disant victimes de pégaseun programme qui n’est vendu qu’aux États.
L’ONG, qui dénonce une violation « généralisée » des droits de l’hommerappelle que ce mardi une commission d’enquête du Parlement européen tient sa première réunion sur l’utilisation de Pegasus et d’autres logiciels espions susceptibles d’enfreindre la législation européenne.
« Nous vous exhortons à ne ménager aucun effort pour documenter les violations des droits de l’homme permises par les logiciels espions illégaux, y compris en enquêtant sur ces nouvelles révélations », déclare un chercheur en technologie de l’IA et en droits de l’homme Likhita Banerji.
L’ONG affirme suspendre temporairement la vente et l’utilisation de Pegasus et demande à la société qui le commercialise, le groupe technologique israélien NSO, de le fermer aux clients qui en feraient un usage abusif.
En Europe, dénonciations, militants, journalistes et autres membres de la société civile ont été objet d' »attaques illégales » en Belgique, en France, en Grèce, en Hongrie, en Pologne, en Espagne et au Royaume-Uni.
Le Président de la Generalitat, Père Aragonèsl’une des personnes prétendument espionnées, a exigé que le gouvernement donne des explications immédiates et l’ancien président Carles Puigdemont l’a comparé à un « GAL » numérique.
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