Avant les élections législatives en France : l’alliance du parti de gauche est complète – et fait face à une nouvelle alliance du centre – politique

Après des discussions animées, des appels agaçants et des avertissements de membres vétérans du parti, l’homologue français du SPD allemand, le « parti socialiste », a pris sa décision : jeudi soir, lors d’un congrès du parti, 62 % des personnes présentes ont voté en faveur du alliance du parti « Nouvelle Union populaire écologique et sociale » (Nupes), en anglais « New Ecological and Social People’s Union ».

Plusieurs responsables politiques ont évoqué un moment « historique ». Une chose est sûre : après des années de querelles, une gauche unie se présentera aux élections législatives des 12 et 19 juin. L’alliance a été fondée à l’initiative du parti « La France insoumise », dont le candidat Jean-Luc Mélenchon est arrivé troisième en les élections présidentielles avec 21,95 % des voix.

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Le Parti communiste français et les Verts sont parvenus il y a quelques jours à un accord avec le parti de Mélenchon.

Plusieurs membres du parti du « parti socialiste » avaient exprimé leur opposition à une éventuelle fusion avant que la décision ne soit prise, dont l’ex-président François Hollande. Le chef du parti, Olivier Faure, a plutôt fait campagne pour l’alliance. Au début de son allocution de jeudi, il a rappelé la situation dans son parti, dont la candidate à la présidentielle Anne Hidalgo n’a obtenu que 1,6 % des suffrages aux élections.

Point de conflit Union européenne

Il n’y a que douze circonscriptions dans lesquelles Hidalgo a obtenu plus de trois pour cent, et aucune circonscription dans laquelle elle a obtenu plus de cinq pour cent. « Cette situation nous a obligés à agir », a déclaré Faure.

Le plus grand point de conflit dans la course était l’attitude envers l’Union européenne. La « France insoumise » de Mélenchon poursuit une politique européenne beaucoup plus critique que les socialistes. Les représentants des partis se sont finalement accordés sur la formulation suivante : Au regard des règles européennes, certains parlent de « désobéissance » du fait de leur histoire, d’autres de déviations passagères.

Ainsi, l’objectif commun consiste à « en finir avec le cours libéral et profiteur de l’Union européenne » et à « construire un nouveau projet au service d’une mutation écologique et solidaire ».

L’accord prévoit également ce qui suit : Sur un total de 577 circonscriptions, un seul candidat de la nouvelle alliance doit se présenter aux élections législatives. Ainsi, le « parti socialiste » se voit promettre 70 candidatures pour les circonscriptions, les Verts une centaine et une cinquantaine pour le Parti communiste. Les candidats restants sont fournis par « La France insoumise » de Mélenchon.

A négocié l’accord de l’alliance commune : Olivier Faure, chef du parti socialiste.Photo : STÉPHANE DE SAKUTIN/AFP

Avant le second tour de la présidentielle, Mélenchon avait déjà déclaré que le vote pour le nouveau parlement serait le « troisième scrutin » et avait demandé aux Français de le nommer premier ministre.

Cependant, il s’agissait avant tout d’une ruse communicative. Parce que le premier ministre ne peut pas être élu, il est nommé par le président. Même si la gauche devait remporter une majorité parlementaire, il semblerait extrêmement improbable Le président réélu Emmanuel Macron fait de Mélenchon Premier ministre.

La cohabitation – un souhait irréaliste de la gauche ?

C’est exact : si Macron ne recevait pas de majorité parlementaire en juin, il y aurait une « cohabitation ». Cela signifie que le premier ministre appartient à un parti différent de celui du président. Après l’heureuse conclusion des négociations interpartisales, les espoirs de la gauche française pour une majorité parlementaire – et la cohabitation – sont grands. On peut se demander si la gauche peut réellement les atteindre. Les experts considèrent que c’est peu probable.

Cela est également dû au système électoral. Il y a deux scrutins pour les élections législatives. Toute personne qui obtient 50 % des suffrages exprimés dans sa circonscription au premier tour de scrutin, qui doivent à leur tour provenir d’au moins 25 % des électeurs inscrits, est directement élue. Si aucun des candidats respectifs dans la circonscription n’obtient un tel résultat, un second tour de scrutin a lieu une semaine plus tard.

Pour se qualifier pour le second tour, un candidat doit obtenir au moins 12,5 % des suffrages exprimés par les électeurs inscrits. Cela signifie que la part des non-votants joue également un rôle crucial. Cela devrait profiter en particulier aux candidats de Macron, dont les électeurs sont majoritairement plus âgés et se rendent plus souvent aux urnes.

Les électorats d’extrême gauche et d’extrême droite sont composés davantage de personnes plus pauvres et plus jeunes qui votent moins fréquemment. Les prochaines semaines risquent donc d’être marquées par la lutte pour les non-votants, dont la part aux élections législatives a récemment fortement augmenté et atteint un record de 51,3 % en 2017.

Le parti de Macron change de nom – et forme une alliance tripartite « Ensemble »

Le parti de Macron s’est également aligné pour la campagne des élections législatives. Sous le nom « Ensemble », il présentera des candidats communs avec le parti MoDem et le parti « Horizons » fondé par l’ancien Premier ministre Edouard Philippe.

Les premiers prétendants à un siège au Parlement se sont fait connaître jeudi ; parmi eux figurent l’actuel porte-parole du gouvernement Gabriel Attal et le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer. Le parti de Macron fonctionnera également sous un nouveau nom : « La République en marche » devient « Renaissance ». Le changement de nom est également lié à l’espoir de devenir plus attractif pour les anciens membres d’autres partis.

Stanislas Guerini, chef de file du parti de Macron, s’est également adressé vendredi matin aux socialistes opposés à l’alliance de la gauche large : « Quand je vois que le Parti socialiste a tout simplement renoncé à sa prétention d’être un parti au gouvernement et à ses convictions pour désavouer certaines circonscriptions , puis je dis aux sociaux-démocrates : « Rejoignez-nous ». Une fois formées, l’alliance de gauche et l’alliance centre-libérale de Macron devront démontrer leur viabilité dans les semaines à venir pour gagner les électeurs.

Nihel Béranger

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