Un « mot clair du président Draghi », car l’opération expose « l’Italie à encore plus opérations prédatrices« . Des colonnes de Finances milanaises, Giorgia Meloni intervient sur l’acquisition de Bourse italienne par les Français, à travers le consortium franco-néerlandais Euronext, dans un contexte où « depuis des années le Présence française dans le tissu productif italien il s’est multiplié. Va occuper des rôles de premier plan également dans les entreprises et les infrastructures stratégiques ». Le leader du FdI, qui a aussi sur le sujet a déposé une requête, demande donc au gouvernement de « protéger les intérêts italiens », exerçant une série de prérogatives. Parmi lesquels également « l’application en temps utile des règles sur pouvoir doré».
Meloni : « Protéger les actifs stratégiques »
«Donner le contrôle de Piazza Affari aux Français c’est exposer encore plus l’Italie à des opérations prédatrices », a prévenu Meloni dans son long discours sur Mf. « Exister actifs stratégiques qu’un État comme l’Italie a le devoir de tenir ferme, car ils sont fondamentaux pour l’existence même de notre nation. Parmi ceux-ci – a souligné le leader de FdI – il y a certainement Spa Borsa Italiana, la société qui s’occupe de la gestion de la bourse italienne. Et qui gère d’importantes données sensibles sur les obligations d’État, les sociétés cotées et des milliers de petites et moyennes entreprises italiennes ».
La Borsa Italiana aux mains des Français
Meloni a ensuite rappelé que Euronext, est une « entreprise dirigée par personnalités étroitement liées à l’État français». Et que l’opération s’est déroulée « sans tenir compte de la présence d’autres offres qui auraient donné de plus grandes garanties tant sur les investissements que sur la gouvernance. Sans le gouvernement Conté – a-t-il souligné – a jugé utile d’évaluer l’hypothèse d’un consortium italien et sans en informer le Parlement ».
L’Italie exposée à des « opérations de prédation »
Pour le président de la FdI, qui s’est exprimé sur l’affaire dès octobre, lorsque l’opération Borsa-Euronext a pris forme puis y est revenue à temps, « n’est que la dernière d’une longue série qui voit les entreprises étrangères, majoritairement français, prennent le contrôle des « sites sensibles » nationaux. Et donner le contrôle de Piazza Affari aux Français signifie exposer encore plus l’Italie à des opérations prédatrices« . Meloni a ensuite rappelé que « depuis des années la présence française dans le tissu productif italien s’est multipliée. Va occuper des rôles de premier plan aussi dans les entreprises et les infrastructures stratégiques. Et c’est bien connu activisme transalpin sur le secteur italien des services bancaires et d’assurance, à commencer par quelques dossiers ouverts importants ». Meloni a ainsi cité les cas de Creval, Mps, Mediobanca et Assicurazioni Generali.
Le mouvement de FdI : Draghi applique le pouvoir d’or
Pour cette raison, a précisé le leader du FdI, « nous avons présenté au Parlement une motion qui arrive aujourd’hui dans l’hémicycle de l’hémicycle. La proposition, qui me considère comme premier signataire et qui a été initialement signé par l’ensemble du centre-droit, demande au gouvernement de prendre des engagements précis : le protection de la structure stratégique, l’autonomie et la gouvernance de Borsa Italiana spa, la défense de stabilité financière de l’Italie et de nos titres publics et la sécurité des actifs stratégiques, à travers application dans les délais des règles de pouvoir d’or».
En attendant un signe de discontinuité
«Le lendemain de la naissance du gouvernement Draghi – a rappelé Meloni – Fratelli d’Italia a demandé au premier ministre de intervenir en urgence dans l’organisation de nos services pour créer une solide structure d’intelligence économique et défendre nos biens. Une question sur laquelle, ces dernières années, l’Italie a totalement manqué d’attention adéquate ». Meloni et FdI espèrent donc que « sur cette question le Parlement italien est uni. Les intérêts italiens doivent être protégés et nous ne pouvons pas permettre à l’Italie de perdre le contrôle des infrastructures et des actifs stratégiques. Et nous espérons en entendre parler un mot clair du président Draghi. C’est aussi sur ces questions – a conclu le dirigeant de FdI – que nous évaluerons la discontinuité de cet exécutif par rapport à qui ces dernières années a transformé notre nation en terre de conquête».
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