Il y a aussi le point de vente Avellino parmi les 18 magasins « Carrefour » qui seront vendus aux « Pouilles » avec les 4 autres en franchise. Comme annoncé ces derniers mois, la marque bien connue de la grande distribution alimentaire quitte le Sud, la Campanie et l’Irpinia. Elle le fait dans le cadre d’un projet qui comprend 769 licenciements. Mais – du moins selon les indications de la propriété – aucune de celles-ci ne concernera le point de vente de la capitale.
Si c’est la bonne nouvelle, l’opération contient encore plusieurs inconnues. « Apulia agroalimentare », de San Severo, à Foggia, est une marque des Pouilles du secteur qui – selon « Carrefour » – gérera les points de vente à travers sa propre filiale. Et les conditions contractuelles actuelles doivent être garanties. Le risque concret, du point de vue des travailleurs, est précisément lié à cet aspect. Toute sous-traitance des Pouilles à des entrepreneurs intéressés pourrait avoir un impact négatif sur eux.
Une crainte déjà exprimée par les représentants syndicaux, étant donné qu’aujourd’hui les salariés de « Carrefour » bénéficient du contrat syndical national du secteur tertiaire, signé par la CGIL, la CISL et l’UIL. Luigi Ambrosone, secrétaire général de Filcams CGIL, en Irpinia, est clair : « Nous avons déjà demandé à la multinationale de clarifier la position que devra prendre les Pouilles. Nous ne voudrions pas que les prochains propriétaires viennent ici avec une marque de franchise et fassent une sorte de sous-traitance, avec des ventes supplémentaires aux travailleurs locaux, pour lesquels les travailleurs courraient le risque de payer le pire. Nous demandons qu’il y ait une responsabilité directe de « Carrefour » dans la gestion des magasins ».
Filcams a donc demandé l’activation d’une comparaison préventive avec les « Pouilles ». Et il propose qu’un protocole soit partagé pour la régulation de la franchise, dans le respect des contrats nationaux et la reconnaissance des relations syndicales.
Pourquoi « Carrefour » quitte l’Irpinia et l’Italie ? Dans le plan, la multinationale française fait savoir que, dans le plan d’investissement 2022-2024, une augmentation significative du chiffre d’affaires est attendue. Pourtant – même si l’affaire ne concerne pas Avellino – plus de 750 licenciements sont annoncés.
Le syndicat souligne donc qu’il y a aussi un manque d’investissement dans les travailleurs. Plus généralement, il reste le chiffre de la fuite, notamment du Sud, des multinationales et des grands groupes. Même dans un secteur, comme celui de l’agroalimentaire, qui avait bien résisté, a en effet vu son volume d’affaires augmenter pendant la pandémie.
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