« Ce sera l’enfer pour Macron », a déclaré Mélenchon avant les élections de 2022. Mais pour les gens ordinaires, l’enfer qu’il imagine dans le gouvernement Macron prendra fin – avec lui comme Premier ministre de la France, « l’air sera plus léger » et « le soleil sera plus beau ». À l’époque, comme on le sait, les choses se passaient différemment. Aujourd’hui, son heure est peut-être venue.
Mais ce n’est pas tout. En 2015, Mélenchon a publié une polémique pleine de sentiments anti-allemands. Il y fustigeait l’hypocrisie allemande, suggérant que les Allemands prétendaient ne s’intéresser qu’aux bains nus, aux promenades en forêt et aux sandwichs au miel, alors qu’en réalité ils empoisonnaient la moitié de l’Europe avec leurs centrales à charbon et leurs usines chimiques.
Le cabinet des bizarreries de sa haine de l'Allemagne est aussi long qu'éblouissant. Il a un jour qualifié la réunification allemande d'« annexion illégale » de la RDA, exigé que la chancelière de l'époque, Angela Merkel, soit « jetée à la poubelle » et célébré sur Twitter l'élimination de l'équipe de la DFB après le tour préliminaire de la Coupe du monde 2018, avouant qu'il ressentait « une grande joie ».
Il a dépeint les Allemands comme des gens sombres et déprimants. « Les Allemands sont un modèle pour les gens qui ne s'intéressent pas à la vie », s'est-il plaint en 2013. « Personne ne veut être allemand. Ils sont plus pauvres que la moyenne, ils meurent plus tôt que les autres et ils n'ont pas d'enfants. »
Dans son pamphlet au titre fantaisiste « Allemagne : le hareng de Bismarck, le poison allemand », Mélenchon décrit l'Allemagne comme un « monstre » qui tient l'UE en étau et impose sa volonté aux autres États membres. Il y fustige également le « modèle allemand », la voie de la solidité économique et une politique d'austérité rigoureuse. De nombreux Français considèrent également ce modèle comme exemplaire.
Mélenchon, que la NZZ avait qualifié un jour de « dangereux tyran », prône une ligne antilibérale et anticapitaliste, il soutient des interventions massives de l'État, le plafonnement des salaires des cadres et un revenu de base pour les jeunes. Des positions classiques (et anciennes) de gauche.
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