JAubira a déclaré, lors d’un déplacement à Lyon, vouloir convoquer une « conférence sur les salaires » et défendre un gouvernement « qui sait dialoguer au lieu de moraliser et de capitaliser ».
Sa candidature était déjà attendue, car l’ancienne ministre avait montré qu’elle voulait atteindre l’objectif ambitieux, mais presque impossible, de rassembler la gauche fragmentée et déjà surchargée de candidats.
A moins de trois mois du premier tour présidentiel, la gauche compte donc six principaux candidats : le leader radical Jean-Luc Mélenchon, l’écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel, l’ancien ministre Arnaud Montebourg (qui semble pourtant proche de renoncer) et la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo. Aucun des candidats ne dépasse la barre des 10% d’intention de voter dans les sondages.
L’actuel président, Emmanuel Macron, est vu comme le vainqueur non absolu du premier tour, devant la candidate d’extrême droite, Marine Le Pen, suivie de près par la candidate de droite, Valérie Pécresse.
Christiane Taubira avait annoncé, fin décembre, qu’elle envisageait de se présenter comme candidate « face à l’impasse » d’une gauche plus divisée que jamais, ayant, à l’époque, fixé la date du 15 janvier pour clarifier son choix.
L’ancienne députée de Guyane, région française d’outre-mer où elle est née il y a 69 ans, s’est fait remarquer dans l’électorat de gauche par son combat pour la loi reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crimes contre l’humanité et, surtout, pour avoir soutenu, en tant que ministre, la loi qui permet le mariage et l’adoption par les couples homosexuels, votée en 2013.
Taubira était candidate à la présidence en 2002, alors qu’elle n’obtenait que 2,32 % des voix.
Bien qu’elle n’ait pas encore enregistré d’avancées majeures dans les intentions de vote, selon les sondages – elle a obtenu 4,5 % début janvier -, son entourage assure que l’ancienne ministre « réveille la ferveur » au sein d’un électorat de gauche désorienté depuis la victoire. par Emmanuel Mácron en 2017 et la désintégration des partis politiques traditionnels.
Les élections pour choisir le prochain président de la France auront lieu le 10 avril. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue des suffrages valables au premier tour, un second tour aura lieu le 24 avril entre les deux principaux candidats.
Lire aussi : Migrations : Sánchez et Macron unis face à la nécessité d’un pacte européen
“Coffee addict. Lifelong alcohol fanatic. Typical travel expert. Prone to bouts of apathy. Internet pioneer.”