Lors des manifestations contre la réforme des retraites à Paris, la police a fait usage de gaz lacrymogène contre les manifestants, il y a eu des interpellations et des échauffourées avec les forces de l’ordre.

Douzième journée de grèves et de manifestations en France

Des centaines de milliers de personnes à travers la France ont manifesté jeudi contre le projet de réforme du président Emmanuel Macron – les Français se sont mis en grève pour la douzième fois.

Selon le ministère de l’Intérieur, 380 000 personnes ont pris part aux manifestations à travers le pays, et les syndicats ont parlé de plus d’un million de participants. En tout cas, le soutien aux protestations a de nouveau sensiblement diminué par rapport à la semaine précédente.

La plupart des manifestants sont descendus dans la rue dans une atmosphère pacifique, tout comme la militante pour le climat Mathilde Caillard d’Alternatiba Paris :

« Ce à quoi nous nous opposons, c’est à tout le système qui soutient la réforme des retraites. C’est un système qui veut qu’on travaille plus pour produire plus. Mais on ne se demande jamais pourquoi on devrait produire plus ? C’est ça l’intérêt d’enrichir une poignée d’actionnaires ? pour une croissance qui est censée nous rendre heureux ? Elle ne nous rendra pas heureux. Face au changement climatique, réfléchissons à ce qui est essentiel et à ce qui ne l’est pas.

Le Conseil constitutionnel se prononce sur la légalité de la réforme

Les protestations sont dirigées contre l’augmentation progressive de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Avec la réforme qui vient d’être adoptée, le gouvernement intermédiaire veut combler un vide imminent dans le fonds de pension. La contestation s’est aggravée car le gouvernement a poussé le texte sans vote à l’Assemblée nationale. Le président Emmanuel Macron souhaite que la réforme entre en vigueur d’ici la fin de l’année.

Ce vendredi, le Conseil constitutionnel jugera de la légalité de la réforme des retraites. Un important dispositif de police protégeait jeudi le bâtiment du Conseil constitutionnel, devant lequel défilait la manifestation parisienne.

Il pourrait annuler tout ou partie de la réforme ou la déclarer constitutionnelle. Si le Conseil constitutionnel confirme en substance la réforme, il n’y a plus de perspective pour les syndicats du projet d’être édulcoré ou annulé. Néanmoins, il y aura d’autres manifestations, a annoncé jeudi le syndicat.