Toulouse, France, 10 janvier 2022 (AFP) – Seize intermédiaires ont été condamnés et arrêtés en France pour avoir aidé des migrants à franchir la frontière franco-espagnole à travers la chaîne des Pyrénées, a indiqué lundi à l’AFP le ministère public.

Depuis septembre 2021, douze procès ont été tenus contre des individus transportant « des Algériens principalement et quelques Marocains », a indiqué Chirstophe Amunzateguy, procureur de Saint-Gaudens (sud).

Pour « entre 200 et 300 euros en moyenne », les intermédiaires, également algériens et résidant majoritairement sur le territoire espagnol, ont emmené les migrants de la ville de Lleida, en Catalogne (nord-est de l’Espagne) à Toulouse, dans le sud de la France.

Mais avec le durcissement des contrôles autour d’Hendaye (sud-ouest de la France) et de Perpignan (sud), les deux principales liaisons routières entre la France et l’Espagne, la police des frontières française (PAF) a identifié un « point faible » à Pont-du-Roy, un passage moins fréquenté. .

Dès les premières interpellations, il s’est avéré que ces intermédiaires utilisaient leurs véhicules personnels, dans lesquels ils transportaient généralement trois ou quatre personnes, dont des femmes et des enfants, jusqu’à Toulouse.

Cela a été organisé « à travers les réseaux sociaux, indiquant une place à Lleida où ils pouvaient trouver des gens pour les emmener [para a França], ou par des membres de la famille, qui connaissaient les intermédiaires », a expliqué le procureur, précisant qu' »il ne s’agit pas d’un réseau structuré ».

La plupart des détenus ont été condamnés à entre quatre et huit mois de prison, certains jusqu’à 12 mois, leurs véhicules ont été saisis et leur entrée sur le territoire français a été interdite.

« Ce sont des sanctions très graves », a admis le magistrat.

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