Au vu des discussions sur la pénurie imminente de gaz dans l’UE, c’est une image bizarre : de nombreux navires avec des livraisons de GNL reculent au large des côtes espagnoles parce qu’ils ne peuvent pas accoster. Les arrière-plans.
Madrid – Avec l’aide du gaz naturel liquéfié (GNL), l’Allemagne veut devenir le plus rapidement possible indépendante des importations de gaz russe. Jusqu’à présent, cependant, il n’y avait pas de postes d’amarrage pour les navires de livraison de GNL dans ce pays. Ceux-ci ne doivent pas être mis en service sur la côte de la mer du Nord avant la fin de cette année.
Les méthaniers reculent au large des côtes espagnoles : il y a trop peu de terminaux
Pendant ce temps, l’Espagne est aux prises avec une abondance de GNL. Comme le Actualités de Salzbourg citant l’agence de presse Reuters, de nombreux navires de livraison de GNL s’endiguent au large des côtes espagnoles. Il n’y a que six terminaux de déchargement, où le gaz liquide peut être rendu gazeux à nouveau et injecté dans le réseau de gaz. Il y a maintenant plus de 35 navires avec la matière première tant convoitée à bord en Méditerranée, attendant de pouvoir enfin accoster. Des analystes et des employés connaissant bien la situation des terminaux GNL en font part à Reuters.
« Nous avons vu un grand nombre de cargaisons attendre au large des côtes du sud de l’Espagne ou tourner en Méditerranée », a déclaré Alex Froley, analyste GNL à la société d’analyse de données ICIS. Le problème : si la situation ne s’améliore pas, les fournisseurs pourraient chercher des ports alternatifs en dehors de l’Europe pour se débarrasser de leurs marchandises. Mais le gaz tant convoité serait en réalité nécessaire de toute urgence en Europe. Après tout, la Russie a maintenant complètement arrêté les livraisons via les gazoducs Nord Stream 1 et 2.
Le GNL représente 20 % des importations de gaz de l’UE
Le premier terminal d’importation de GNL a été ouvert au Portugal en 2016. En 2021, 13 pays de l’UE ont importé un total de 80 milliards de mètres cubes. Selon le think tank bruxellois Bruegel, les importations ont fortement augmenté au cours des premiers mois de 2022. Beaucoup plus de gaz provenait notamment des États-Unis.
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En 2021, les importations de GNL représentaient 20 % des importations totales de gaz dans l’UE. Les plus gros importateurs étaient l’Espagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas et la Belgique. Cependant, de grandes parties de l’Europe du Sud-Est jusqu’aux États baltes et, à ce jour, l’Allemagne également n’ont guère eu accès à ces importations en raison d’un manque d’infrastructures. (pH/AFP)
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