Différend avec les États-Unis et l’Australie : l’UE soutient la France dans le différend sous-marin

Statut : 21/09/2021 11h36

L’UE a promis sa solidarité avec la France dans le différend sous-marin avec l’Australie et les États-Unis. Le chef du Conseil, Michel, a accusé les États-Unis de manque de loyauté. La présidente de la Commission, von der Leyen, a qualifié ce comportement d' »inacceptable ».

Les États de l’UE ont promis leur soutien à la France dans le différend avec l’Australie et les États-Unis au sujet de l’accord sur les sous-marins. Les ministres des Affaires étrangères des 26 autres Etats membres ont exprimé « leur claire solidarité envers la France » lors d’une réunion en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, a déclaré le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell. Les événements ne sont pas une « affaire bilatérale » mais affectent l’ensemble de l’UE, a-t-il déclaré.

Colère à cause de l’échec de l’accord sur les sous-marins

Le mécontentement à Paris découle de l’alliance de sécurité indo-pacifique entre le Royaume-Uni, l’Australie et les États-Unis annoncée la semaine dernière. Cela s’accompagne d’un accord des États-Unis pour construire des sous-marins nucléaires pour l’Australie. Cela a incité le gouvernement australien à abandonner un accord de sous-marin de 40 milliards de dollars conclu de longue date avec la France, provoquant l’irritation à Paris.

pourparlers attendus

Le gouvernement français réagit avec indignation et rappelle ses ambassadeurs de Canberra et de Washington pour consultations. A New York, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a réitéré ses allégations d’un « grave abus de confiance » de la part des alliés. Les Européens devraient désormais « réfléchir soigneusement » à la manière de réagir à cela.

Le président français Emmanuel Macron et le président américain Joe Biden devraient discuter de la question par téléphone dans les prochains jours. Selon Morrison, il n’y aura pas de pourparlers entre Macron et le Premier ministre australien Scott Morrison en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. « Il n’y a aucune opportunité pour cela en ce moment », a déclaré Morrison. Il est sûr que cela arrivera en temps voulu.

UE : manque de loyauté

Le président du Conseil de l’UE, Charles Michel, a déclaré que ces décisions des trois pays montraient clairement un manque de transparence et de loyauté. Michel a poursuivi en disant que l’alliance transatlantique est la priorité absolue de l’UE. Il ne remet pas en cause cette alliance. Mais il s’est demandé s’il y avait des doutes aux Etats-Unis sur l’importance de cette alliance avec l’Europe.

Hier, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a qualifié d' »inacceptables » les actions des États-Unis, de l’Australie et de la Grande-Bretagne envers la France. « Il y a beaucoup de questions ouvertes auxquelles il faut répondre », a déclaré von der Leyen dans une interview avec le diffuseur américain CNN. « Nous voulons savoir ce qui s’est passé et pourquoi », a souligné le président de la Commission européenne.

Nihel Béranger

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