La situation est la même sur la côte depuis ce printemps, et d’importantes populations de créatures voraces pourraient affecter d’autres animaux marins comme les huîtres ou les crabes, qui sont leur nourriture, écrit l’AFP.
« L’année dernière, nous avons ramené trois ou quatre poulpes pendant toute la saison de pêche, parfois nous en avons vu passer. Mais c’est une véritable explosion depuis le printemps. » Selon le nombre de bateaux qu’ils ramènent à terre, le fond de la mer doit dense », a déclaré Philippe Micheau, président de la commission des pêches de Charente-Maritime. « Je n’ai jamais rien vu de tel en plus de 30 ans de pêche », a-t-il ajouté.
Autrefois une livre, maintenant une tonne
L’année dernière, de début janvier à mi-octobre, les pêcheurs ont capturé 375 kilogrammes de calamars, un an plus tôt pour la même période, il était de 1051 kilogrammes. Les pêcheurs ont déjà ramené 27,3 tonnes de ces céphalopodes cette année, calcule Pascal Bouillaud, directeur du port de La Rochelle.
Dans le passé, les calmars n’étaient qu’en haute mer, mais récemment, ils sont de plus en plus nombreux dans les eaux peu profondes entre les îles voisines et la côte. Leur présence dans ces régions est d’autant plus dangereuse que les eaux chaudes et peu profondes servent d’écloserie à de nombreuses espèces de la faune marine et des calamars voraces désherbent la jeune population, explique Paco Bustamante, chercheur à La Rochelle. Les plus menacés sont les mollusques comme les moules, les vénus et les huîtres ou les crabes.
L’impact financier des calmars surpeuplés sur les pêcheurs varie. Alors que ceux qui pêchent dans des paniers perdent leurs prises, les pêcheurs avec des filets en ont plein, pas seulement du poisson, mais des calmars. Cependant, ils peuvent tout aussi bien se vendre, car il y a une demande pour eux en gastronomie, ils sont vendus six à huit euros (environ 150 à 200 couronnes) le kilogramme. Ils ne sont pas si populaires en France, mais la demande est encore plus forte en Espagne, au Portugal et en Italie.
Les poulpes vivent relativement peu, environ deux ans, et se développent très rapidement. Quand c’est une année froide, il y en a moins. Après une année chaude comme celle-ci, beaucoup d’autres survivront », explique Bustamante, relativisant le phénomène de cette année. Selon lui, la crue actuelle des poulpes n’est pas comparable à des invasions de sauterelles. Les poulpes étaient très abondants dans les eaux atlantiques tout au long de la première moitié du 20e siècle, mais leur nombre a ensuite diminué. Aujourd’hui, la taille de la population évolue dans le sens inverse.
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