Entre discours et réalités – El Sol de México

Par Diana Banuelos

En janvier 2020, le gouvernement mexicain a annoncé l’adoption d’une politique étrangère féministe, devenant ainsi le premier pays d’Amérique latine à inclure la perspective de genre dans son programme d’actions à l’étranger. Il existe quelques pays pionniers en la matière : ce fut d’abord la Suède (en décembre 2014), puis le Canada (en 2017) et plus tard la France (lors de la Journée internationale de la femme en 2019).

Définir une politique étrangère féministe n’est pas facile. De jure, une politique étrangère de ce type peut être identifiée comme l’intégration de la perspective de genre dans les actions ou les omissions par lesquelles un pays génère, modifie ou suspend ses relations avec d’autres acteurs internationaux : une voie vers la transformation cohérente du système.

Pourquoi métamorphoser ? Eh bien, je fais référence à des actions tangibles qui cherchent à repenser les structures de genre au niveau international, à un changement dans l’idée qui considère la sécurité comme une question de militarisation, à la construction de communautés empathiques internationales et à l’inclusion de voix marginalisées.

Mais quelle est l’utilité d’avoir une étiquette de ce style sur les stratégies extérieures ? Qu’en est-il de la situation interne ? Rafael Calduch mentionne qu’il existe une relation d’interdépendance entre la politique étrangère et la politique intérieure d’un État, puisque celles-ci représentent les deux facettes d’une même réalité politique.

Rappelant que la paix ne signifie pas seulement l’absence de conflits armés mais implique également la cohésion et le bien-être individuel de chaque citoyen, comment faisons-nous ?

Autant vous dire : de janvier à septembre 2021, le Secrétariat Exécutif du Système National de Sécurité Publique (SESNSP) a dénombré 736 féminicides ; Selon le CONEVAL, en 2021 le revenu salarial des hommes est 1,3 fois celui des femmes et d’autre part, en matière de sécurité, la Garde nationale est déployée dans les rues composée en grande partie de militaires et avec un budget approximatif de 103 935 millions de pesos .

Eh bien, participer à des forums multilatéraux sur les droits de l’homme, rejoindre des organisations pacifiques et définir une politique étrangère féministe dans des discours publics, c’est très bien. Mais, générer des politiques publiques visant le bien-être individuel de tous, encourager la participation des femmes dans les institutions gouvernementales, avoir un budget alloué aux efforts d’égalité des sexes et veiller à ce que les actions vers l’extérieur et l’intérieur coïncident serait beaucoup mieux. , ils ne croient pas?

Nihel Béranger

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