Factbox : Que contient l’accord de cessez-le-feu de la Libye ?

(Reuters) – Les parties belligérantes libyennes ont signé vendredi à Genève un accord de cessez-le-feu permanent, ce qui représente un pas en avant dans les efforts diplomatiques pour résoudre le conflit, même si l’on doute que la trêve durera.

Voici ce qu’ils ont convenu :

QUI A ACCEPTÉ LE CESSEZ-LE-FEU ?

La Libye est divisée entre le gouvernement d’accord national (GNA) internationalement reconnu à Tripoli à l’ouest et l’armée nationale libyenne (LNA) de Khalifa Haftar à l’est.

Les dernières réunions des Nations Unies à Genève ont réuni cinq officiers militaires de chaque côté représentant le GNA et le LNA après avoir tenu des pourparlers préliminaires en Égypte ce mois-ci.

L’envoyée par intérim de l’ONU en Libye, Stephanie Williams, a déclaré qu’ils avaient convenu d’un cessez-le-feu complet, national et permanent avec effet immédiat.

La trêve n’inclut pas les groupes terroristes désignés par l’ONU tels que l’État islamique, qui est présent dans certaines parties du sud.

QUE DOIVENT FAIRE LES DEUX PARTIES ?

Toutes les unités militaires et tous les groupes armés doivent se retirer des lignes de front et retourner dans leurs camps. Tous les combattants et mercenaires étrangers doivent quitter la Libye dans les trois mois – avant le 23 janvier.

Williams a déclaré qu’il y avait des mercenaires de neuf pays au maximum combattant en Libye. Le GNA, soutenu par la Turquie, et le LNA, soutenu par la Russie, les Émirats arabes unis et l’Égypte, ont envoyé des combattants étrangers.

Tout accord militaire conclu par l’une ou l’autre des parties avec leurs bailleurs de fonds étrangers doit également être suspendu jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement unifié soit en place, selon l’accord, avec le départ de tous les entraîneurs militaires étrangers.

COMMENT SERA-T-IL MIS EN ŒUVRE ?

Les deux parties mettront en place un comité militaire conjoint pour former une salle des opérations commandant une force limitée de personnel régulier.

Il identifiera et classera tous les nombreux groupes armés libyens avec l’aide de l’ONU et déterminera s’il convient d’intégrer leurs combattants dans les institutions de l’État, et comment.

Une nouvelle salle d’opérations policières conjointes sécuriserait les zones d’où les forces militaires des deux parties se sont retirées.

Les deux parties travailleront avec la mission de l’ONU en Libye pour mettre en place un moyen de surveiller la trêve et elles ont demandé au Conseil de sécurité de l’ONU une résolution pour assurer le respect.

QUE SE PASSE-T-IL ENSUITE ?

Les deux parties doivent poursuivre les mesures convenues pour renforcer la confiance, notamment l’ouverture de routes terrestres et aériennes entre les zones qu’elles contrôlent, la lutte contre les discours de haine, l’échange de détenus et la restructuration d’une force de gardes pour les installations pétrolières.

Les deux délégations militaires qui ont conclu l’accord se réuniront bientôt avec des sous-comités pour régler les détails de questions difficiles, notamment le retrait des lignes de front, le départ des mercenaires et l’unification des forces armées.

Une série de pourparlers politiques est entre-temps attendue au début du mois prochain à Tunis.

Compilé par Angus McDowall, édité par William Maclean

Nihel Béranger

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