France : les étiquettes des produits vegan durcies

En France, le gouvernement a renforcé la réglementation sur l’utilisation des désignations de produits d’origine animale pour les produits végétaliens. Les aliments transformés à base de protéines végétales ne pourront plus être commercialisés avec des appellations faisant référence à des espèces ou des groupes d’animaux, ainsi qu’à la morphologie ou à l’anatomie des animaux, à compter du 1er octobre.

Jusqu’à 7 500 € d’amende en cas d’infraction

Les termes spécifiques des boucheries, de la transformation de la viande et de la pêche, ainsi que les appellations couramment utilisées dans le commerce pour désigner les produits d’origine animale ne sont également plus autorisés. Si aucune protéine végétale n’est prévue dans les dénominations en cause au regard de la composition prescrite, le terme correspondant ne peut plus être utilisé non plus. Des exceptions sont possibles si une certaine quantité de protéines végétales est requise dans le produit en question et si des arômes ou des ingrédients aux propriétés aromatiques doivent être étiquetés.

Les infractions à la nouvelle réglementation peuvent entraîner des amendes pouvant aller jusqu’à 1 500 € pour les personnes physiques et 7 500 € pour les personnes morales. Une période transitoire jusqu’au 31 décembre s’applique aux denrées alimentaires produites avant l’entrée en vigueur du règlement. Les produits fabriqués ou commercialisés dans d’autres États membres et en Turquie ne sont pas concernés.

La réglementation des associations d’agriculteurs ne va pas assez loin

Dans la profession agricole, les nouvelles exigences ont été généralement bien accueillies. Cependant, selon la FNSEA, la réglementation ne va pas assez loin. Il a appelé le gouvernement à porter la question à Bruxelles afin d’étendre le champ d’application à tous les produits quelle que soit leur origine et, dans ce cadre, d’élargir l’étiquetage d’origine. Au niveau national, l’association voit un besoin de contrôles accrus en matière de conformité.

Les interprofessions des engraisseurs de volailles (ANVOL), du bétail et de la viande (Interbev) et du porc (Inaporc) ont fait des déclarations similaires. « En tant que porte-parole des filières de l’élevage et de la viande, mais aussi en tant qu’artisan boucher, je me réjouis de l’adoption de ce décret qui représente une étape essentielle pour favoriser la transparence de l’information des consommateurs et la préservation de nos produits et savoir-faire. « , a déclaré le président d’Interbev, Jean-François Guihard.

Nihel Beranger

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