France – Manifestations en colère contre la réforme des retraites

Un jour après que le gouvernement français a décidé de faire passer la réforme des retraites sans vote parlementaire, des manifestations de colère ont de nouveau éclaté vendredi. Dans la matinée, des manifestants ont bloqué l’autoroute de la ville de Paris pendant environ une demi-heure. Le syndicat CGT a annoncé la fermeture d’une raffinerie en Normandie. Jusqu’à présent, les raffineries ont été partiellement bloquées, mais ont continué à produire.

Le nombre d’interpellations après des émeutes dans plusieurs villes la nuit précédente s’élève à 310. Jeudi soir, la police parisienne a dispersé une manifestation à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Il y a eu aussi des manifestations et, dans certains cas, des émeutes dans d’autres villes. A Paris, la grève des éboueurs entraîne également des tas d’ordures de plus en plus nombreux et une puanteur dans la ville.

L’opposition a jusqu’à vendredi après-midi pour déposer des motions de censure, qui devraient être votées lundi. Si une majorité absolue des députés votent pour, le gouvernement devra démissionner. Ensuite, le président Emmanuel Macron pourrait nommer un nouveau Premier ministre ou convoquer de nouvelles élections.

S’il n’y a pas de majorité absolue pour une motion de censure, la réforme des retraites sera définitivement votée. Cela est possible grâce à l’article 49.3 de la Constitution. Il permet au gouvernement d’adopter une loi sans vote dans des cas limités si elle survit par la suite à un vote de confiance.

Jusqu’à présent, le parti populiste de droite Rassemblement national et un parti libéral dissident ont annoncé des motions de censure. Le résultat dépend en grande partie du fait que les républicains conservateurs votent avec le gouvernement. Le chef du parti, Eric Ciotti, l’a déjà annoncé, mais il y a des voix dissidentes dans son parti.

tentative de limitation des dégâts

Pendant ce temps, des membres du gouvernement ont tenté de limiter les dégâts lors d’interviews. Le ministre du Travail Olivier Dussopt a souligné que l’application de l’article constitutionnel signifiait « pas d’échec ». « Il y a un projet de loi et si les motions de censure sont rejetées, alors il entrera en vigueur. »

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, était convaincu que le gouvernement ne serait pas renversé. « Nous sommes appelés à continuer à gouverner », a-t-il souligné.

La réforme des retraites prévoit une augmentation progressive de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. En outre, la pension minimale pour des périodes de cotisation complètes doit être portée à 1 200 euros et l’emploi des seniors doit être encouragé. (apa, afp)



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Nihel Béranger

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