France : Premier accord dans un litige tarifaire dans les raffineries

Statut : 14/10/2022 09h15

Il y a une première percée dans le conflit salarial d’une semaine dans les raffineries françaises : deux des quatre syndicats en grève ont accepté l’offre de la compagnie pétrolière TotalEnergies dans la nuit.

Après des jours de grèves dans les raffineries et dépôts pétroliers français, la compagnie pétrolière TotalEnergies est parvenue à un compromis avec certains de ses salariés. Le négociateur CFDT Geoffrey Caillon a déclaré que dans la nuit les deux parties s’étaient mises d’accord sur une augmentation de salaire de 7% et des primes de 3 000 à 6 000 euros. Cependant, le syndicat CGT a quitté la table des négociations et a poursuivi les grèves.

La CGT veut une participation aux bénéfices plus élevée

Selon Caillon, l’accord entre la CFDT et TotalEnergies n’a pas encore été signé. Les négociateurs de son syndicat ont soutenu l’accord, mais leurs membres doivent encore s’entendre avant qu’il puisse être signé avant midi vendredi. Ensuite, la situation en France se « calmera », espérons-le. Le syndicat CFE-CGC veut également présenter le compromis à ses adhérents. Le négociateur Dominique Convert s’est dit « plutôt favorable ». « Ça ne peut pas continuer comme ça », a-t-il dit, faisant référence à l’âpre conflit salarial.

Ensemble, la CFDT et la CFE-CGC représentent un bon 56 % de la main-d’œuvre syndiquée de TotalEnergies, le reste étant représenté par la CGT et la CAT. La direction de l’entreprise avait récemment offert six pour cent de salaire en plus, la CFDT a obtenu un autre point de pourcentage. Compte tenu de la forte inflation, la CGT demande cependant une augmentation de salaire de dix pour cent. Avant même le compromis entre la direction et la CFDT, la CGT a quitté la table des négociations. Avec sa revendication, elle veut se battre pour une plus grande participation des salariés aux bénéfices de l’entreprise. TotalEnergies avait réalisé un bénéfice de 10,6 milliards de dollars américains au premier semestre 2022.

Le gouvernement a déjà imposé des obligations de service

Au cours des derniers jours, les grèves ont désespéré de nombreux chauffeurs de taxi et navetteurs qui dépendent de leur voiture car les stations-service n’avaient pas assez de carburant ou ont même dû être fermées. En région parisienne, les prix dans certaines stations-service ont grimpé jusqu’à un peu moins de trois euros le litre.

Plus récemment, le gouvernement du président Emmanuel Macron s’est senti obligé d’intervenir. Elle avait des engagements de service pour un dépôt pétrolier TotalEnergies près de Dunkerque et un dépôt pétrolier Esso-ExxonMobil près du Havre. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a explicitement appelé TotalEnergies à augmenter les salaires et averti les syndicats d' »accepter la main tendue ».

Nihel Béranger

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