Un tribunal de Paris a déclaré l’ancien président français Nicolas Sarkozy coupable de financement illégal de campagne et l’a condamné à un an de prison. Le tribunal de Paris a décidé jeudi que la peine prendrait la forme d’une assignation à résidence surveillée électroniquement. Le procureur avait auparavant requis une peine de six mois de prison. La défense avait plaidé pour l’acquittement.
Sarkozy, qui a maintenant été condamné à la prison pour la deuxième fois dans une affaire judiciaire, a annoncé qu’il ferait appel du verdict.
La Chambre criminelle de Paris a justifié son verdict de culpabilité par le fait que Sarkozy a ignoré les avertissements des comptables lors de sa campagne de réélection en 2012 et dépassé les plafonds de dépenses fixés en France pour les campagnes présidentielles.
En France, ces dépenses sont plafonnées par la loi afin d’assurer l’égalité des chances entre les candidats. En 2012, lorsque Sarkozy a brigué un second mandat après cinq ans de présidence, la limite maximale autorisée était de 22,5 millions d’euros ; en fait, l’équipe de Sarkozy aurait dépensé au moins 42,8 millions.
Afin de couvrir ces dépenses supplémentaires, les dépenses auraient été camouflées par un système de factures fictives du parti UMP de Sarkozy, rebaptisé depuis Républicains. Sarkozy aurait échoué à créer le système des factures fictives, mais aurait ignoré deux avertissements des comptables. Outre Sarkozy, 13 personnes sont jugées pour suspicion d’escroquerie et complicité. Jérôme Lavrilleux, ancien vice-président de la campagne électorale, est de ceux-là.
Sarkozy avait personnellement nié les allégations devant le tribunal. Malgré l’important budget de campagne, le conservateur a perdu les élections face à son challenger socialiste François Hollande.
Une autre affaire est pendante contre Sarkozy : la justice française enquête sur lui pour des versements présumés de la Libye pour sa campagne électorale en 2007. Dans une autre affaire, il a été condamné en mars à trois ans de prison, dont deux, pour corruption et influence illicite sur la probation. . Il a annoncé qu’il ferait appel. Aucun président de la Ve République française, qui existe depuis 1958, n’a été jusqu’ici puni aussi sévèrement. « Sarko », comme on l’appelle souvent dans le pays, a tourné le dos à la politique, mais est toujours considéré comme très influent en arrière-plan.
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