L’Autorité de la concurrence – chargée de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles -, interrogée par les éditeurs de presse et l’Agence France-Presse (AFP), a relevé que Google n’avait pas négocié « de bonne foi » les rémunérations dues aux éditeurs et agences de presse au titre des droits d’auteur connexes.
« L’Autorité de la concurrence nous a indiqué que l’attestation de paiement a été délivrée et que l’amende a été payée par la société Google », a déclaré mercredi le secrétaire d’État français chargé du Numérique, Cédric O, en réponse à un sénateur lors d’une séance. de questions au gouvernement.
L’agence avait enjoint à Google de présenter à la presse « une offre de rémunération pour l’usage courant de ses contenus protégés », sous peine de devoir payer, dans un délai de deux mois, des amendes pouvant aller jusqu’à 900 000 euros par jour.
Cette période est déjà passée, donc « la balle est dans le camp de la rédaction », a déclaré le secrétaire d’Etat. « C’est à eux de décider s’ils veulent continuer à négocier ou demander à l’Autorité de la concurrence de prononcer l’amende », a-t-il ajouté, précisant que l’entité pourrait également agir sans être appelée.
Google a fait appel de l’amende en septembre, affirmant que sa valeur était « disproportionnée ».
Le 17 novembre, Google et l’AFP sont parvenus à un accord pour rémunérer, pendant cinq ans, les contenus de l’agence de presse diffusés par le géant de la tech, pour un montant qui n’a pas été divulgué.
La notion de droits liés au droit d’auteur permet aux journaux, magazines et agences de presse d’être rémunérés lorsque leur contenu est réutilisé sur internet. Ils sont prévus dans la directive européenne sur le droit d’auteur, approuvée par le Parlement européen en mars 2019.
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