Le Centre national de cybersécurité (CNCS) a prévenu, ce vendredi, qu’il existe une « divergence significative » entre l’intention de signaler les délits informatiques au Portugal et l’action pour les signaler efficacement. Le problème est un « degré élevé d’ignorance » des canaux officiels pour le faire. L’information fait partie de la première édition du Rapport sur la cybersécurité au Portugal — Politiques publiques, publié par le CNCS.
« Il existe une grande méconnaissance, parmi ceux qui ont effectivement subi une cybercriminalité, de l’existence et de l’identification des canaux officiels de signalement, ainsi qu’une préférence pour les canaux dits alternatifs (fournisseurs d’accès à Internet, par exemple) par rapport aux canaux criminels. corps de police », lit le document qui a été préparé par une équipe de professeurs et chercheurs de la Faculté des sciences économiques de l’Université de Coimbra pour l’Observatoire de la cybersécurité. Les conclusions sont basées sur l’analyse d’indicateurs collectés à partir de sources de référence telles que l’Eurobaromètre ( 2020) et l’Enquête sociale européenne.
Au total, 80% des répondants portugais à l’Eurobaromètre 2020 ignoraient l’existence de canaux adéquats pour signaler les cybercrimes. En comparaison avec les autres pays de l’Union européenne et le Royaume-Uni (UE28), il apparaît qu’il s’agit d’un problème général. Le Portugal n’est que légèrement au-dessus de la moyenne européenne (77%). Seuls 42% des citoyens portugais pensent que les autorités en font assez pour lutter contre la cybercriminalité.
Les cybercrimes mentionnés incluent la découverte de pornographie juvénile en ligne, être victime d’une fraude en ligne, trouver des sites haineux, se voir interdire l’accès aux services, être infecté par un virus, recevoir des e-mails ou des appels téléphoniques frauduleux, perdre l’accès à des comptes en ligne et être victime de chantage pour récupérer l’accès à certains fichiers (ransomware).
Lorsqu’il s’agit de fausses nouvelles, les Portugais ont tendance à placer la réponse des autorités au même niveau que celle des journalistes et des citoyens eux-mêmes.
Le CNCS défend qu’il est essentiel « d’améliorer la diffusion des canaux appropriés pour ce rapport ». L’un des services disponibles est Linha Internet Segura, un service de signalement de contenu illégal en ligne exploité par l’Association portugaise d’aide aux victimes (APAV).
Le Portugal est bien placé
Le rapport du CNCS recense également plusieurs stratégies adoptées au Portugal et dans l’Union européenne pour lutter contre la cybercriminalité. L’équipe chargée de rédiger le rapport déclare que, de manière générale, « les stratégies adoptées au Portugal ont suivi les objectifs et les orientations stratégiques de sécurité » de l’Union européenne. Le Portugal dispose d’une stratégie nationale de sécurité du cyberespace et de plusieurs stratégies et programmes dédiés à « la transition numérique du pays »
Se concentrant sur le cadre stratégique, institutionnel et juridique existant au niveau européen, les auteurs du rapport suggèrent que « dans un avenir proche, une réponse collective de plus en plus intégrée est attendue, une réponse qui supplante plus efficacement les travaux menés séparément par les différentes communautés de cybersécurité. dans différents États membres » tels que des partenaires policiers, civils, diplomatiques ou du secteur privé.
Au niveau national, l’Observatoire de la cybersécurité du CNCS rappelle que la lutte contre la cybercriminalité « nécessite un effort continu, renforcé et collaboratif » et que celui-ci doit être encadré par un ensemble solide de politiques publiques, soulignant que le Portugal « est actuellement bien positionné dans les principaux classements dans la zone ».
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