Jeux olympiques – Surveillance de l’IA pendant les Jeux olympiques : les plans divisent la France

Paris (SID) – Les projets du gouvernement français pour un système de vidéosurveillance soutenu par l’intelligence artificielle pendant les Jeux olympiques de Paris suscitent la controverse dans le pays hôte. Alors que le gouvernement souligne la nécessité d’une telle technologie, les critiques voient dans le projet de loi, qui a été adopté à une large majorité jeudi, une restriction des libertés civiles.

Dans le détail, il s’agit de l’article 7 de la loi Sûreté, qui stipule désormais que les vidéos enregistrées par les systèmes de surveillance existants ou nouveaux – y compris les caméras de drones – sont « traitées par des algorithmes ». Cependant, cette surveillance, contrôlée par l’intelligence artificielle (IA), a suscité de vives critiques.

Environ 40 députés européens, pour la plupart de gauche, ont averti les législateurs français dans une lettre ouverte la semaine dernière que le plan « crée un précédent pour une surveillance sans précédent en Europe », a rapporté le quotidien Le Monde.

Amnesty International a également critiqué les plans. Selon une déclaration de l’organisation des droits de l’homme, les législateurs doivent les rejeter : « De telles technologies de surveillance de masse draconiennes violent le droit à la vie privée et peuvent conduire à des violations du droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique ».

La Quadrature du Net, organisation française de défense des droits numériques, soupçonne l’utilisation de données biométriques « sensibles » dans ce contexte. Ceux-ci sont protégés par le règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne.

Un porte-parole du ministère français de l’Intérieur n’était cependant pas d’accord, affirmant que les techniques de reconnaissance faciale et les données biométriques ne jouaient aucun rôle. Par ailleurs, le ministère fait référence à un sondage de février, selon lequel une large majorité soutient l’utilisation des caméras dans les espaces publics et notamment dans les stades.

Avant la mise en place du système, une phase de test devrait fournir des informations importantes. Celui-ci se déroulera jusqu’à fin 2024 et inclura donc également la Coupe du monde de rugby en France en septembre et octobre.

Nihel Béranger

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