La France a démenti vouloir offrir son siège au Conseil de sécurité de l’ONU à l’Union européenne

Le président français Emmanuel Macron intensifie ses efforts pour accroître la coopération de l’UE en matière de sécurité à la suite de la profonde crise diplomatique déclenchée par la conclusion du pacte d’Aukus entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie.

« Cela nous est simplement venu à l’esprit alors. La place (au Conseil de sécurité de l’ONU) est la nôtre et restera la nôtre », a déclaré le bureau de Macron. « Nous coordonnerons nos actions avec l’UE si nécessaire et en toute souveraineté », a déclaré l’Elysée. ajoutée.

Selon le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal, il est « hors de question » pour la France de mettre son siège au Conseil de sécurité de l’ONU à la disposition de l’Union européenne. Attala a ajouté qu’il s’agissait de fausses informations diffusées par le boulevard. « Cela n’arrivera jamais, cela n’a jamais été sur la table, la France conserve et conservera sa place permanente au Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il ajouté.

Dans son article, le Daily Telegraph faisait référence à l’ami proche anonyme de Macron. Selon la lettre à Bruxelles, le transfert du siège français à l’Union européenne a beaucoup fait parler ces derniers temps, et l’Allemagne, par exemple, ferait pression sur Paris en ce sens.

Il n’y a pas d’autre représentant de l’UE

Après le départ de la Grande-Bretagne de l’UE, la France est le seul des 27 États membres à avoir un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, un organe qui supervise la paix internationale. Les membres permanents, qui comprennent les États-Unis, la Russie, la Chine et la Grande-Bretagne, sont les seuls du conseil à disposer d’un droit de veto.

La France est entrée dans une rupture diplomatique avec les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie sur la conclusion de leur pacte stratégique, à la suite de laquelle Paris a perdu, entre autres, un contrat d’armement massif avec Canberra. Depuis lors, Macron a intensifié ses efforts pour une coopération plus étroite en matière militaire et de politique étrangère entre les États membres de l’UE, et de hauts responsables de l’UE ont parlé dans le même sens.

Bien que la création d’une armée européenne indépendante soit encore une perspective relativement lointaine, Macron essaie au moins de jeter les bases, selon The Daily Telegraph. Par exemple, les dirigeants de l’UE ont proposé ce mois-ci la création d’une force de réaction rapide de 5 000 membres afin que l’UE puisse réagir immédiatement à une crise similaire à celle qui a éclaté en Afghanistan en août.

Le Daily Telegraph a provoqué des réactions scandaleuses de la part de certains dirigeants politiques en France. Jean-Luc Mélenchon, chef du parti de gauche La France sans fondement (LFI), a appelé Macron à démentir rapidement l’information. « Si ces informations sont vraies, il s’agit d’un acte de trahison de l’Etat », a écrit sur Twitter Marine Le Pen, présidente de l’Association nationale (RN) d’extrême droite.

L’UE y voit une trahison

Selon Attal, Macron va passer un coup de fil avec son homologue américain Joe Biden. Selon le bureau de Macron, ils parleront de « crise de confiance ». Le président français demandera à Biden « d’expliquer la décision américaine de laisser l’allié européen en dehors des négociations clés sur la coopération dans la région indo-pacifique ».

La France, qui a retiré son ambassadeur des États-Unis en raison d’une rupture, voudra entendre Biden reconnaître que les États-Unis n’ont pas suffisamment informé Paris de leur décision de conclure le pacte d’Aukus. Selon l’Elysée, cela pose des questions de confiance mutuelle, « dont il faut tirer ensemble toutes les conséquences ».

La France exigera également « des actions, pas seulement des paroles », notamment que « notre allié américain reconnaisse pleinement la nécessité de renforcer la souveraineté européenne et l’importance d’impliquer davantage les Européens dans leur propre défense et sécurité », a déclaré le bureau de Macron.

Nihel Beranger

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