Le projet de loi permet « de s’adapter à de nouvelles menaces qui ne sont pas si faciles à appréhender et d’utiliser de nouvelles ressources basées sur les nouvelles technologies », a déclaré la Première ministre Jen Castex à l’issue des discussions du gouvernement sur le projet de loi. Il contient dix-neuf articles, dont une extension des contrôles de police à deux ans pour les djihadistes de retour de prison.
La norme prévoit également le développement des écoutes téléphoniques et la surveillance systématique des signes de radicalisation sur les réseaux sociaux. Cela permettrait aux médecins légistes d’anticiper plus facilement une éventuelle attaque terroriste de la part de ceux qui n’ont pas encore été surveillés par la police.
Grâce à la loi, la police pourrait également avoir accès à plus d’informations. Elle pourrait obtenir des données pendant deux mois au lieu de l’actuel. Au cours des cinq prochaines années, les médecins légistes pourraient également stocker des informations et les utiliser pour développer des algorithmes qui aideraient à surveiller d’autres menaces potentielles. Un débat public passionné est attendu. Les défenseurs des libertés s’opposent à la norme au sens le plus large, écrit l’agence AFP.
Le dernier attentat a eu lieu la semaine dernière à Rambouillet
Le débat sur une nouvelle loi antiterroriste a été accéléré par la mort de la policière française Stéphanie Monfermé, abattue vendredi par le Tunisien Jamel Gorchene, 36 ans. Il l’a agressée dans le hall d’entrée du Commissaire à Rambouillet, au sud-ouest de Paris. Il l’a poignardée au cou et au ventre, selon des témoins criant « Allah akbar » (Dieu arabe est grand). Malgré l’intervention rapide des pompiers, une femme est décédée sur le coup, l’agresseur a été abattu par la police.
Selon le procureur de la République, l’agresseur avait des problèmes de santé mentale, mais il a également regardé des vidéos islamistes. La police a déjà arrêté cinq personnes en lien avec l’affaire. Le procureur Jean-François Ricard a déclaré qu’il s’agissait du « dix-septième attentat terroriste islamiste visant les forces de l’ordre en France depuis 2014 », écrit l’AFP.
En octobre dernier, un jeune Tchétchène a décapité Samuel Paty, professeur d’histoire, pendant une heure au cours de laquelle il a montré des caricatures du prophète Mahomet. Toujours en octobre dernier, un jeune tunisien a poignardé deux femmes et un homme d’église lors de l’attentat de Nice.
Selon Castex, les attaques étaient « l’œuvre de personnes isolées de plus en plus jeunes, qui dans la plupart des cas étaient hors du radar de sécurité ». « Ils sont tombés dans un tourbillon de radicalisation insensée sans nécessairement avoir de contact avec les réseaux terroristes existants », a ajouté le Premier ministre.
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