La France annonce la mort du chef de l’Etat islamique dans le Grand Sahara – 16/09/2021

Le chef du groupe extrémiste Etat islamique dans le Grand Sahara, Adnan Abu Walid al Sahraoui, a été « neutralisé » par les forces françaises aux premières heures de mercredi à jeudi (15). L’annonce a été faite par le président français Emmanuel Macron dans un message publié sur Twitter.

Le chef du groupe extrémiste Etat islamique dans le Grand Sahara, Adnan Abu Walid al Sahraoui, a été « neutralisé » par les forces françaises aux premières heures de mercredi à jeudi (15). L’annonce a été faite par le président français Emmanuel Macron dans un message publié sur Twitter.

Adnan Abou Walid al-Sahraoui aurait été tué le mois dernier entre le village de Ménaka, au Mali, et la frontière avec le Niger, lors d’une opération militaire des forces armées françaises en août. Selon le correspondant de RFI à Bamako, Serge Daniel, il a fallu du temps pour confirmer son identité.

Le palais de l’Elysée a indiqué que le chef du groupe État islamique, soupçonné d’être responsable de la plupart des attaques au Mali, au Niger et au Burkina Faso, connue sous le nom de « zone des trois frontières », était « mort ». « C’est un autre grand succès dans la lutte contre les groupes terroristes au Sahel », a déclaré Macron.

Selon la ministre française de la Défense Florence Parly, le chef du groupe État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) « est décédé des suites d’une attaque de la force Barkhane », une opération anti-jihadiste déployée par la France dans la région. Fondé en 2015 par Walid al Sahraoui, ancien membre du Front Polisario au Sahara et du mouvement al-Qaïda du Maghreb islamique, le groupe EIGS a été identifié par la France comme un « ennemi prioritaire » au Sahel.

« Adnan Abou Walid al-Sahraoui était un chef terroriste incontesté, autoritaire et incontesté du groupe de Daech au Sahel. C’est lui qui a ordonné l’attentat de Kouré, au Niger, en août 2020 qui a entraîné l’assassinat de six travailleurs français pour le compte de la l’ONG ACTED et son guide nigérian », a expliqué Parly dans un entretien exclusif avec RFI. L’attaque, perpétrée le 9 août dans un parc, a également tué le chauffeur accompagnant le groupe. En juin et juillet, l’armée française a tué ou capturé différents hauts dirigeants de la branche EIGS.

Selon le ministre français, il s’agit d’un groupe qui s’attaque principalement à la population civile. « Lorsque nous atteignons un maillon de premier plan de ce groupe terroriste, nous désorganisons ce groupe et créons des difficultés logistiques et de remplacement et, ainsi, nous affaiblissons ce groupe terroriste. C’est notre objectif », a-t-il déclaré.

Lutte contre le terrorisme

La région du Sahel est le cadre habituel des actions de deux groupes extrémistes : l’EIGS et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, liés à al-Qaida. L’EIGS a mené des attaques particulièrement meurtrières contre des civils et des militaires dans la soi-disant « zone des trois frontières ».

Après huit années de liens importants avec les pays qui composent la région du Sahel, Le président Macron a annoncé en juin une réduction de la présence militaire française dans la région et la fin de l’opération anti-jihadiste Barkhane. La décision a été annoncée lors d’un sommet virtuel avec les dirigeants du G5 au Sahel, qui réunit la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.

La France, qui comptait plus de 5 000 soldats dans la région, a réduit ce contingent à environ 2 500 à 3 000 hommes, qui travaillent dans deux missions principales : « la neutralisation et la désorganisation du haut commandement des organisations ennemies », et le « soutien à la l’ascension des armées de la région ».

(Avec informations de l’AFP)

Nihel Beranger

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