La France aux côtés de la Pologne dans le différend avec l’UE ? « Nos tribunaux ont une position similaire à celle du Tribunal constitutionnel polonais »

Dans le texte intitulé « Pourquoi tant de colère contre la décision du Tribunal constitutionnel polonais ?  » Schoettl explique dans le journal « Le Figaro » le sens de la décision du Tribunal constitutionnel polonais, soulignant qu’elle ne conduit pas à polexitumais signifie que savoirs traditionnels a tenu à souligner que la constitution polonaise ne prévoit pas de renonciation à la souveraineté dans ces domaines.

Décision CT mal comprise?

« Et pourtant c’est ce que condamne la chorale orthodoxe, ne voulant pas comprendre que la décision (TK – PAP) ne concerne que l’ingérence des institutions européennes, et de la Cour de justice Union européenne en particulier, dans des domaines de souveraineté comme l’organisation de la justice, sujet principal de l’affrontement entre Varsovie d’une part, et Bruxelles et Luxembourg d’autre part », souligne Schoettl.

« Le 8 octobre, la Commission européenne a réagi à la décision du Tribunal constitutionnel polonais message furieuxaffirmant que la primauté du droit européen sur toutes les normes nationales, y compris constitutionnelles, est un principe fondamental de l’Union. La menace de répression financière contre la Pologne se précise de plus en plus », explique le premier juge le Conseil constitutionnel français.

« Le fait que les Polonais paient pour le leur savoirs traditionnels, n’inquiète pas la CE, pas plus que le risque que cette ruée punitive il poussera la Pologne dans un état irréversible. Ni qu’elle est déjà contre-productive du point de vue de la bonne entente entre les nations européennes, ce qui, on pourrait le supposer, était l’objectif principal des traités », explique Schoettl.

Les autorités européennes prétendent que des questions telles que l’avortement, le mariage homosexuel et la justice faisaient partie des valeurs fondatrices de l’Union qui, dès l’origine, ont été incluses dans le « paquet » signé avec l’adhésion. Il n’en est rien – souligne Schoettl, citant l’exemple de l’Irlande, qui n’est pas critiquée par les autorités européennes pour être attachée à ses solutions sociales et juridiques.

L’hypocrisie de l’UE ?

« Nous prétendons que dans la décision du Tribunal constitutionnel polonais du 7 octobre, nous voyons une provocation sans précédent, une attaque sur la construction européenne. C’est ignorer les décisions de la cour constitutionnelle allemande et des cours suprêmes françaises », écrit Schoettl.

« L’arrêt du tribunal de Karlsruhe du 5 mai 2020 est une critique des activités menées par la Banque centrale européenne sous assouplissement quantitatif (l’action à mon avis est la bonne) « – analyse Schoettl.

« Le Verfassungsgericht (Cour constitutionnelle) allemand indique que les traités doivent être interprétés conformément à la volonté des nations qui les ont ratifiés et qui restent donc leur Messieurs. Un juge allemand donne la préférence au principe démocratique immatériel inscrit dans le Grundgesetz (loi fondamentale) par rapport au principe de la primauté du droit européen, d’abord identifié dans la jurisprudence de la Cour de justice, puis inscrit dans la très alambiquée Déclaration No. .17 au traité de Lisbonne, où il a été discrètement hébergé après des référendums négatifs en France et aux Pays-Bas en 2005 « – rappelle Schoettl.

« En France, les plus hautes juridictions ont statué que le droit européen ne peut limiter la souveraineté nationale que dans la mesure permise par la constitution. porter atteinte à l’identité constitutionnelle de la France« – écrit Schoettl.

Dans une décision du 30 octobre 1998 (concernant la composition du corps électoral en Nouvelle-Calédonie), le Conseil d’État a décidé que les obligations internationales ne priment pas dans l’ordre juridique interne sur la constitution – listes Schoettl.

De même, dans l’arrêt du 2 juin 2000, l’assemblée plénière de la Cour de cassation a dû se prononcer (toujours sur l’électorat néo-calédonien) sur la primauté du droit interne, qui concernait la décision sur la primauté du Pacte international relatif aux droits civils et Les droits politiques et la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et de l’homme. Libertés fondamentales.

« Même si le législateur (national – PAP) a expressément consenti à la limitation de souveraineté, cette limitation ne peut excéder certaines limites au-delà desquelles l’identité constitutionnelle de la France serait violée » – souligne Schoettl.

Schoettl s’appuie également sur Décisions de la Cour EDH concernant la limitation du temps de service des militaires français, soulignant que cette position porte atteinte à l’art. 4 secondes 2 du traité sur l’Union européenne, selon lequel « la sécurité nationale reste la compétence exclusive de chaque État membre ».

Un autre exemple fourni par Schoettl est la décision de la CJUE sur la collecte de données par les opérateurs de télécommunications en France, qui imposait de sévères restrictions aux opérateurs, que le Conseil d’État français a remis en cause en avril 2021.

Nihel Beranger

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