La France considère que les contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne, comme ceux de l’Espagne, de l’Italie et de la Grèce, ne sont pas assez efficaces, et que corriger ce problème est la condition pour continuer à préserver la libre circulation intérieure.

« Si on veut préserver la libre circulation, cette mobilité, qui est très importante au sein de l’Europe, il faut être plus sérieux, plus efficace aux frontières extérieures », a prévenu ce vendredi (12.10.2021) le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune. Dans une interview à la radio France Info, Beaune a insisté sur le fait que « c’est la condition du maintien de la libre circulation ».

Lors de la présentation hier de son programme pour le semestre de la présidence française de l’Union européenne à partir du 1er janvier, le président français Emmanuel Macron a souligné que l’une de ses priorités sera la réforme de l’espace Schengen, qui rassemble les pays où cette libre circulation s’applique.

Macron a expliqué que l’un des objectifs de la réforme est de créer une « direction politique » Schengen similaire à l’Eurogroupe qui existe déjà pour la zone euro, ce qui se traduirait par des réunions régulières des ministres de l’intérieur et/ou de la justice.

Son secrétaire d’Etat aux Affaires européennes a précisé qu’il n’est pas « en faveur de construire des murs à nos frontières », mais d’aider les pays qui ont des frontières extérieures « avec une police des frontières européenne », Frontex, qui a reconnu que pour l’instant « Il est insuffisant ».

« Avoir une force de police aux frontières – a-t-il répété – (…) est la condition pour qu’il soit possible de circuler librement en Europe. » Beaune a expliqué que la France a rétabli les contrôles à la frontière française avec l’Espagne et l’Italie depuis plus d’un an pour travailler avec ces pays au démantèlement des réseaux de passeurs de clandestins, mais aussi parce que « maintenant nous ne sommes pas assez efficaces aux frontières extérieures ».

Ensuite, cependant, il a souligné qu’avec cela, il ne voulait pas stigmatiser la Grèce, l’Espagne et l’Italie pour les problèmes auxquels elles sont confrontées dans le contrôle de la frontière sud. (EFE)