Emmanuel Macron subira-t-il un retour inattendu à la présidentielle française de la même manière que le PSG en Ligue des champions ? La défaite du président français aux élections des 10 et 24 avril (second tour) semble une hypothèse improbable. Mais sa place de candidat favori s’essouffle. Un sondage de l’institut Elabe prévenait déjà mercredi que le leader centriste pourrait l’emporter avec seulement 52,5% des voix lors d’un hypothétique second tour contre l’ultra Marine Le Pen. Sa marge se rétrécit également vis-à-vis de l’insoumis Jean-Luc Mélenchon (écosocialiste), l’autre principal prétendant à accéder à la finale électorale.
Le macroniste espère que ces élections ne seraient qu’une pure formalité au milieu d’un effet « d’unité nationale » après l’invasion russe de l’Ukraine qu’il a cessé de négocier à la hausse. Dans la dernière ligne droite, le dirigeant centriste fait face à une série de obstacles, tels que le « caso McKinsey »les effets économiques de la guerre — se font de plus en plus sentir dans les poches des modestes Français alors que l’inflation a déjà atteint 4,5 %— et le manque de dynamisme de la campagne minimaliste de Macron.
Des critiques pour le poids croissant du conseil dans l’administration
De Twitter à la presse, des fleuves d’encre ont coulé la semaine dernière avec le nom du cabinet de conseil McKinsey. Le 17 mars, une commission sénatoriale publie un rapport dans lequel elle dénonce que les dépenses de l’État destinées à les consultants avait plus que doublé entre 2018 et 2021. Il a alerté le « fenómeno tentaculaire » de ces sociétés au sein de l’Administration. Et depuis, cette polémique n’a cessé de grandir.
Les sénateurs ont non seulement critiqué le fait que l’Administration ait dépensé en 2021 plus de 1 000 millions d’euros dans ce type d’entreprise, mais ils ont aussi répondu à l’utilité de ces rapports, souvent vides de contenu. De plus, ils ont révélé que l’une des principales entreprises de ce type, la multinationale américaine McKinsey, n’avait pas payé d’impôts en France entre 2011 et 2020.
« S’il y a des preuves de manipulation, qu’ils aillent devant la justice pénale ! & rdquor;, assurait le président le 27 mars dans une interview pour le réseau France 3. Malgré cette défense véhémente, l’écume du « cas McKinsey & rdquor;, n’a cessé de monter, baptisée ainsi en raison du rôle prépondérant qu’a eu ce cabinet de conseil dans le gestion de la pandémie et par les liens étroits de certains de ses dirigeants avec Macron. Deux ministres ont ignoré la discrétion du gouvernement pendant la campagne et ont convoqué une conférence de presse mercredi pour aborder cette polémique, qui illustre l’une des principales faiblesses du macronisme : la les conflits d’intérêts entre les secteurs public et privé.
« Une situation délicate » pour Macron
« C’est un sujet sensible pour Macron, car cela le ramène à son image de ‘président des riches’, loin de la réalité des Français & rdquor;, le politologue Luc Rouban considère dans des déclarations à El Periódico. De l’écrin Valéry Giscard d’Estaing en diamants en 1981 à la emplois fictifs de la femme et des enfants de François Fillonla révélation de affaires C’est courant dans les campagnes présidentielles. Un documentaire du portail français Hors enquêtefondé par un ancien journaliste de Canal +, a également publié cette semaine un rapport dans lequel la possibilité était évoquée que le dirigeant centriste ait déposé une partie des commissions millionnaires qu’il gagnait lorsqu’il travaillait comme banquier d’affaires chez Rothschild dans un paradis fiscal.
Actualités liées
L’entourage du président est persuadé que tout cela ne sortira pas de la bulle Twitter. Au-delà de leur éventuelle responsabilité juridique, morale ou politique, ces éventuels scandales représentent du matériel explosif en période électorale. Ils surviennent à un moment où la montée en flèche de la popularité de Macron suite à l’invasion russe s’estompe. « Il a sûrement sous-estimé les effets de la guerre sur le pouvoir d’achat -principale préoccupation des Français- et qui profite Le Pen», et dans une moindre mesure aussi Mélenchon, rappelle Rouban, chercheur au CNRS et à Sciences Po Paris.
« La situation actuelle est délicate, puisqu’on sent à quel point les gens s’intéressent de moins en moins aux élections », reconnaît le militant macroniste Hervé Gérard, conseiller municipal à la ville de Niort, considérée comme l’un des fiefs électoraux du président. « J’aurais aimé qu’il s’en mêle plus tôt », ajoute-t-il à propos du candidat Macron, qui a fêté ses rallye unique Ce samedi à Paris. Peut-être mal conseillé, le leader centriste a opté pour une campagne conservatrice, dans laquelle il a assumé le minimum de risques. Malgré sa réputation de bon orateur, il a refusé de participer à la débats télévisés avant le vote du 10 avril. caténaccio qui ne semble pas vous donner les résultats escomptés.
“Coffee addict. Lifelong alcohol fanatic. Typical travel expert. Prone to bouts of apathy. Internet pioneer.”