France 24
Joséphine Baker, artiste, militante et résistante, entre au Panthéon français
La France rend hommage au chanteur et danseur noir qui a conquis la scène et lutté contre les discriminations et pour la libération de Paris pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans cette édition spéciale du Carrousel des Arts nous nous sommes rendus chez lui en Dordogne, dans son cabaret et au Panthéon à Paris, où son nom sera gravé pour l’éternité. Joséphine Baker est née en 1906 dans une famille très pauvre du Missouri et dans un contexte de ségrégation raciale aux États-Unis. Mais c’est en France qu’elle devient une star de la scène et poursuit son combat contre le racisme et les discriminations. Joséphine Baker arrive à Paris en 1925 et devient rapidement une star des années folles, une artiste exotique, audacieuse et talentueuse. qui a laissé une marque indélébile dans la vie nocturne parisienne. Il crée la célèbre « Revue Nègre » dans laquelle il danse avec sa fameuse ceinture de banane et ouvre plus tard son propre cabaret, le « Chez Joséphine », dans le quartier de Montmartre. Sa renommée lui a permis d’acquérir une luxueuse résidence au cœur de la ville. Dordogne, Château des Milandes, aujourd’hui transformé en musée sur Joséphine Baker et où vit sa mémoire. « Toutes les chambres sont dédiées à Joséphine. Mes parents puis moi avons consacré notre vie à sauver des objets qui lui appartenaient, ses vêtements, ses meubles, jusqu’à la ceinture banane. Ici, vous pouvez découvrir sa vie personnelle, ainsi que les 12 enfants qu’il a adoptés, ainsi que son rôle de militant antiraciste et son travail au sein de la Résistance française », a expliqué Angélique Delabarre, l’actuelle propriétaire du Château des Milandes. Aux Milandes, Joséphine Baker et son mari Jo Bouillon ont hébergé 12 enfants de nationalités, races et confessions différentes, car comme elle le disait « le genre humain n’est qu’un ». « C’était une femme extraordinaire. C’était une artiste, une femme noire, une militante contre le racisme dans son pays, elle était engagée dans la Résistance. Et il a laissé à l’humanité une expérience unique, a créé un « peuple du monde » avec ses enfants, pour montrer qu’il n’y a pas de place pour le racisme sur notre planète. C’est un honneur pour la France de montrer que l’humanisme, cette paix, sont des valeurs que nous devons défendre », a ajouté Germinal Peiro, président du Conseil départemental de la Dordogne. Vedette de la nuit parisienne et de la chanson française Durant les « années folles », Joséphine Baker elle a conquis les scènes, devenant l’une des plus grandes attractions des nuits parisiennes, selon le spécialiste Brian Scott Bagley, qui est chorégraphe et danseur. Avec son agent Pepito Abatino, il ouvre son propre cabaret le 10 décembre 1926. Foujita. L’écrivain Colette a également fréquenté ‘Chez Joséphine’ », a ajouté Bagley. Joséphine Baker apprend et chante la langue de Molière et participe ainsi à l’histoire de la chanson française. Son amour pour Paris était l’un des thèmes qu’il portait dans des chansons comme « Voilà Paris » ou « J’ai deux amours ». Baker a mis sa renommée à contribution pendant l’occupation de la France par les nazis. Elle chante pour les troupes françaises s’apprêtant à libérer le pays, et utilise ses partitions pour véhiculer des messages secrets de la résistance, encodés et écrits à l’encre transparente, faisant de l’artiste un espion officiel du général de Gaulle dans les cercles. du pouvoir. Son combat est reconnu et Paris libéré. Son entrée symbolique au Panthéon national français a été décidée par le président Emmanuel Macron et se tiendra le 30 novembre, en présence des enfants de l’artiste.
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