Les autorités policières françaises pourraient bientôt avoir la possibilité de surveiller les personnes suspectes via leurs appareils mobiles. Dans le cadre d’une réforme judiciaire majeure, les enquêteurs devraient être autorisés à activer et surveiller à distance les GPS, les caméras et les microphones des smartphones, ordinateurs portables et autres appareils mobiles, comme ceux des voitures. Les organisations de défense des droits civiques craignent un État de surveillance et mettent en garde contre d’éventuels abus de ces capacités policières.
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Le Sénat français a déjà approuvé une version antérieure de la réforme judiciaire, mais le Parlement n’a pas encore adopté la loi en raison de restrictions supplémentaires. Cette semaine, le gouvernement français a légèrement augmenté les exigences en matière de surveillance. La surveillance doit « justifier la nature et la gravité du délit » et être limitée à « une durée strictement proportionnée ».
Chacune de ces mesures doit être approuvée par un juge, la durée totale de la surveillance n’excédant pas six mois. Le suivi par GPS n’est autorisé que pour les délits passibles d’une peine de prison d’au moins cinq ans. Et les professions sensibles telles que les médecins, les journalistes, les avocats, les juges et les parlementaires ne seraient pas des cibles légitimes, rapporte le Quotidien français Le Monde.
Les militants des droits civiques craignent plus de surveillance que nécessaire
Malgré ces restrictions, les organisations françaises de défense des droits civiques sont alarmées. Comme ça La Quadrature du Net (Allemand : La quadrature du réseau) déjà en avance fin mai Averti d’éventuels abus de la part des autorités policières. Comme la loi ne définit pas clairement ce qu’est un « délit grave », les militants pour le climat et l’environnement pourraient également être concernés. Mais les législateurs ont formulé cela un peu plus clairement cette semaine.
Cependant, au fil du temps, les enquêteurs français souhaitent traditionnellement interpréter ces directives de sécurité de manière un peu plus large, afin que de telles mesures de surveillance ne puissent pas être appliquées uniquement aux crimes graves. Par exemple, selon Quadrature, l’enregistrement génétique n’était initialement utilisé que pour les délinquants sexuels, mais il est désormais utilisé pour la plupart des crimes. En outre, la police pourrait exploiter les failles de sécurité pour accéder à distance aux appareils mobiles des suspects au lieu de les signaler aux fabricants afin qu’ils puissent les fermer.
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Le ministre français de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a répondu à ces inquiétudes en affirmant que ces mesures de surveillance n’étaient utilisées que pour « des dizaines de cas par an ». « On est loin du totalitarisme de 1984« , a-t-il déclaré, faisant référence au roman de George Orwell sur une société sous surveillance totale. » Des vies humaines sont sauvées » par la loi, a déclaré Dupond-Moretti.
(fds)
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