La Miss France du journalisme

Le regard le plus cruel qu’il puisse y avoir sur les informations sur les lunettes. La caméra de Bruno Dumont a des lances acérées sur l’état du journalisme télévisuel français, mais elle commence sur un ton de fanfaronnade inoffensive : Emmanuel Macron, président français, face au personnage principal de cette comédie, la journaliste France le Meurs (Léa Seydoux). A travers une suggestion d’images manipulée, nous sommes confrontés à la possibilité du flirt du président. Mais après tout, La France c’est, en plus d’une chronique satirique du système médiatique français et de ses erreurs avec le journalisme, l’histoire d’une femme qui tombe et se détruit dans ce jeu des personnages médiatiques.

Si la société du spectacle mise en scène ici met les journalistes dans des scénarios de guerre faisant la gueule à la caméra, elle va aussi plus loin lorsqu’elle se moque (et c’est le terme) de l’intérieur de ce système : les enjeux des publics, les mode opératoire faire système stellaire et la forme artificielle du « glamourisation » de la tragédie. Et ce qui est curieux, c’est que la télévision inventée dans cette histoire sonne réelle, compte tenu de ce que l’on voit dans le panorama actuel des chaînes d’information françaises (et pas seulement). Autrement dit, la caricature, si cruelle soit-elle, n’est pas déraisonnable.

Nihel Béranger

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