La présidence française du Conseil de l’Union européenne (UE) débute samedi et aura lieu en même temps que les Gaulois choisissent le prochain président, ce qui pourrait favoriser l’actuel, Emmanuel Macron, considéré comme un ancien homme politique français.
« Le président Emmanuel Macron est extrêmement européen et va essayer d’obtenir des résultats rapidement (…) State for European Affairs, dans une interview accordée à l’agence de presse Lusa.
Il appartenait à Jean-Pierre Jouyet de mener les négociations pour la dernière présidence française du Conseil de l’UE, qui a eu lieu au second semestre 2008, et l’homme politique estime que cette coïncidence est quelque chose qui fait pression sur Macron, mais qu’elle peut même le favoriser. aux électeurs français s’il parvient à mettre en œuvre les priorités qu’il a définies.
Bien que le président Macron n’ait pas encore présenté sa candidature à sa réélection, peu de gens doutent qu’il ne le fera pas.
Outre la réforme de l’espace Schengen (libre circulation en Europe), qui inclut une veille politique continue de la politique migratoire de l’Europe, et le développement de l’Europe de la défense, les autres priorités de la présidence française de l’UE sont la régulation des marchés numériques, l’attractivité industrielle et la reprise économique.
Un sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne est également prévu, les 17 et 18 février, à Bruxelles, qui, selon le président français, proposera un « nouvel accord » entre les deux continents.
« L’objectif de notre présidence est de passer d’une Europe de la coopération à l’intérieur de nos frontières à une Europe puissante à l’extérieur, dans le monde, totalement souveraine, libre de ses choix et maîtresse de son destin », a déclaré Emmanuel Macron, lors d’une présentation lors d’une conférence. Le 9 décembre, les priorités de la Présidence française du Conseil de l’UE, entre janvier et juin 2022.
« (…) Schengen et la défense (…) seront les grands points (…) à la fois pour le président et la présidence », l’intérêt « c’est qu’on a notre mot à dire sur les enjeux européens et qu’on montre qu’ils sont importants pour la France », a-t-il expliqué.
Les élections présidentielles françaises se déroulent en avril 2022 en deux tours, et le gouvernement français a déjà esquissé les grands moments de la présidence jusqu’en mars, dont un moment que l’ancien secrétaire d’Etat juge « fort » comme le Conseil européen des 24 et 25 mars. .
« En 2022, nous essayons de rendre l’Europe moins dépendante des grandes puissances, la priorité est que l’Europe s’affirme comme une grande puissance », a résumé Jean-Pierre Jouyet sur les priorités de la présidence française de l’Union.
Pour l’Européen convaincu, qui a été secrétaire général d’Elisée sous la présidence de François Hollande entre 2014 et 2016 et aura joué un rôle déterminant dans l’ascension politique d’Emmanuel Macron, les choix de priorités étaient « bons » et la France, en raison de son poids, il a des possibilités pour les atteindre.
« Il y a un poids différent quand c’est une présidence française, mais aujourd’hui ça compte pour moins de 20 ou 30 ans. Bien sûr ça compte encore car c’est un pays fondateur de l’Union européenne, c’est l’un des plus grands pays de l’Union européenne (…), quelque chose d’encore plus important après le Brexit, et c’est un pays qui siège au Conseil de sécurité des Nations unies », a-t-il souligné.
Jean-Pierre Jouyet a rappelé la capacité et les réseaux diplomatiques comme atouts de la France pour pouvoir mener à bien le programme qu’elle proposait et a souligné l’importance de fixer l’agenda, notamment avec Schengen, en attirant l’attention des autres États membres sur ce problème.
« C’est le bon moment pour parler de Schengen », a-t-il estimé, soulignant ce qui « se passe sur les frontières orientales, avec la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, ce qui se passe à Chypre avec la Turquie et aussi la situation en Espagne ou à Calais » à défendre : « cette question doit être résolue ».
De ses jours comme l’un des meilleurs négociateurs pour la présidence française de 2008, puis comme l’un des principaux visages à Bruxelles au second semestre de cette année, Jean-Pierre Jouyet a une « expérience passionnée ».
« C’est une expérience passionnante, il faut connaître tous les pays européens et ce qui m’a le plus marqué c’est la crise géorgienne [com a Rússia], mais aussi la crise financière et toutes ses conséquences en termes de faillites bancaires. Il fallait essayer de maintenir les banques européennes debout », a-t-il rappelé.
À la fin de la présidence française du Conseil de l’Union européenne en 2008, Jean-Pierre Jouyet a été nommé par le président de l’époque Nicolas Sarkozy à la tête de l’Autorité des marchés financiers, après avoir mis en place différentes lois pour protéger les banques françaises et leurs dépôts pendant la crise.
En 2017, Jean-Pierre Jouyet était ambassadeur de France au Royaume-Uni et entre 2019 et 2020, date de sa retraite, il était ambassadeur de France auprès de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
La présidence du Conseil est assurée à tour de rôle par les États membres de l’UE pour des périodes de six mois. La France est précédée par la Slovénie et suivie par la République tchèque.
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