L’argent de la corruption. La France veut étendre la restitution à l’ensemble de l’Union européenne

« Nous devons le faire au niveau européen. Nous avons eu des cas emblématiques en France, car nous avons été les premiers à poursuivre ce type d’abus, et il y a du courage là-dedans. Nous voulons dire à l’Union européenne qu’elle doit faire le nécessaire. même chose », a déclaré Hervé Berville, député à l’Assemblée nationale et membre du parti República em Marcha (LREM), dans des déclarations à l’agence Lusa.

Hervé Berville a été rapporteur de cette loi à l’Assemblée nationale et a dirigé les négociations avec le Sénat au sein de la commission paritaire qui a approuvé la loi en juillet. L’un des points principaux de cette loi est la canalisation des avoirs saisis en France vers les dirigeants mondiaux obtenus par le biais de la corruption ou du blanchiment d’argent.

Le député va désormais se battre pour que cette loi soit adoptée au niveau européen et la présidence du Conseil de l’Union européenne, que la France assumera à partir de janvier 2022, permettra de faire écho à cette volonté.

« Dans le cadre de la présidence européenne, c’est quelque chose que nous voulons faire avancer. J’ai déjà parlé avec Clément Beaune, secrétaire d’État aux Affaires européennes, et avec les conseillers diplomatiques du président. Ce sera une présidence courte en raison de la présidentielle. ce ne sera peut-être pas un problème qui sera résolu l’année prochaine, mais faisons-le », a-t-il défendu.

Jusqu’à présent en France, les biens ou l’argent saisis dans des affaires de corruption par des dirigeants étrangers allaient directement au budget général du pays, mais à partir de cette loi, l’argent sera canalisé vers une ligne budgétaire spécifique qui financera des projets avec les sociétés civiles des pays. d’origine de ceux qui ont commis ces crimes, restituant ainsi les fonds aux populations.

« Nous allons impliquer la société civile et voir s’il y a un réel impact de nos programmes. Nous devons passer d’une logique budgétaire à une logique d’impact. Au lieu de donner 50 millions d’euros au ministère de l’Éducation de Guinée équatoriale, par exemple , où nous ne sommes pas sûrs que cet argent servira à cela, notre logique est désormais qualitative et de dire que nous voulons mesurer quelque chose de très précis », a expliqué le député.

Nihel Béranger

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