Le gouvernement français survit à un vote de censure – Wiener Zeitung Online

L’opposition française a échoué dans sa tentative de renverser le gouvernement par deux votes de défiance et d’empêcher ainsi encore la réforme controversée des retraites. Après des mois de contestation, la réforme en France est désormais officiellement chose faite. Lors du premier vote au Parlement lundi soir, 278 députés ont voté contre le gouvernement du centre. Cependant, la majorité absolue de 287 voix n’a pas été atteinte.

Seuls 94 députés ont voté pour la seconde motion de censure, déposée par les nationalistes de droite. La réforme visant à relever progressivement l’âge de la retraite de 62 à 64 ans est considérée comme l’un des projets les plus importants du président Emmanuel Macron. Il y a eu des grèves répétées et des manifestations violentes contre la réforme en France depuis des semaines.

Actuellement, l’âge de la retraite en France est de 62 ans. En effet, la retraite commence en moyenne plus tard : ceux qui n’ont pas cotisé assez longtemps pour toucher une retraite à taux plein travaillent plus longtemps. A 67 ans, il y a alors une pension sans déduction, quelle que soit la durée de versement – le gouvernement veut la conserver, même si le nombre d’années de cotisations nécessaires pour une pension à taux plein doit augmenter plus rapidement. Elle souhaite augmenter la pension minimale mensuelle à environ 1 200 euros. Avec la réforme, le gouvernement veut combler un vide imminent dans le fonds de pension.

Une réforme sans vote à l’Assemblée nationale

Jeudi dernier, après des semaines de débats houleux, les deux chambres du parlement devaient enfin se prononcer sur la réforme. Le Sénat a approuvé le projet. Cependant, un feu vert de l’Assemblée nationale, où le gouvernement ne dispose pas de la majorité absolue, semblait incertain. Elle a donc décidé au dernier moment d’annuler la réforme par un article spécial dans la constitution sans vote de l’Assemblée nationale. L’opposition a alors déposé deux motions de censure. La colère de nombreux Français contre les actions du gouvernement, critiquées comme antidémocratiques, a éclaté en manifestations spontanées et parfois violentes.

On s’attend à ce que les nationalistes de gauche et de droite fassent appel mardi au Conseil constitutionnel dans la contestation de la réforme. Ils veulent y faire examiner les actions du gouvernement, qui a raccourci le temps de débat de la réforme au Parlement grâce à une procédure accélérée et inscrit la réforme dans un texte budgétaire. De plus, la gauche veut tenter d’empêcher la réforme par un référendum. D’autres grèves et manifestations contre la réforme sont déjà prévues pour jeudi. (apa)



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Nihel Béranger

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