Le ministre français critique la qualité de la viande brésilienne

Le ministre français de l’Agriculture Julien Denormandie a remis en cause aujourd’hui la qualité des poitrines de poulet importées du Brésil et a déclaré qu’elles « n’ont pas le même impact sur la santé des enfants » que la viande produite dans le pays européen.

« Ne vous y trompez pas : donner à nos enfants un blanc de poulet du Brésil ou d’Ukraine n’a tout simplement pas le même impact sur leur santé qu’un blanc de poulet français », a déclaré Denormandie lors d’une foire agricole à Corbières-en-Provence, dans le sud de La France.

« Enfin, nous allons mettre en place le fameux règlement sur l’origine de la viande. A partir de 2022, il sera obligatoire pour toutes les cantines publiques ou privées d’indiquer l’origine de la viande », a-t-il souligné.

Selon le ministre, « quand un père voit que la viande vient du Brésil ou d’Ukraine, cela peut éveiller sa conscience ».

Les déclarations de Denormandie ont été faites dans un contexte d’incertitude sur l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, auquel la France s’oppose fermement, alléguant que le bloc sud-américain ne respecte pas les règles environnementales et sanitaires européennes.

Le discours du ministre a eu lieu lors d’une foire au cours de laquelle le président français Emmanuel Macron a également évoqué la « souveraineté » agricole de la France.

« Nous n’allons pas importer des produits de l’extérieur prétendument avec des règles sanitaires moins strictes que les nôtres. C’est absurde », a déclaré Macron.

Le président français a également évoqué la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires, tels que le glyphosate, et a estimé qu’il s’agissait d’un problème qui doit être traité « au niveau européen ».

« Ça ne sert à rien de réduire les produits phytosanitaires si l’effort dans un pays voisin n’est pas le même et la stratégie n’est pas la même », a-t-il prévenu, arguant que cela crée une concurrence déloyale entre les pays du bloc européen.

Macron a également déclaré qu’il ne remplacerait les pesticides que lorsqu’il y aurait un substitut moins nocif. Dans le cas des insecticides néonicotinoïdes, qui sont considérés comme un risque pour la population d’abeilles, il a reconnu qu’ils sont maintenus faute d’alternative.

Nihel Béranger

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